Après seulement quelques années de larcins, Rob Garza et Eric Hilton sont des gangsters légèrement embourgeoisés, plutôt rangés des voitures volées. Il y a deux ans, avec l’album The Mirror Conspiracy, ils établissaient les limites de leur petit domaine : du dub léger ou du hip-hop débonnaire et muet pour paresser près de la piscine, […]
Après seulement quelques années de larcins, Rob Garza et Eric Hilton sont des gangsters légèrement embourgeoisés, plutôt rangés des voitures volées. Il y a deux ans, avec l’album The Mirror Conspiracy, ils établissaient les limites de leur petit domaine : du dub léger ou du hip-hop débonnaire et muet pour paresser près de la piscine, des ballades trip-hop soyeuses pour les moments romantiques et des mixtures plus épicées de musique latine quand les corps veulent se frotter. Bien installés dans leur propriété, ils profitent maintenant de ce train de vie aisé.
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The Richest Man in Babylon est donc un disque aussi paresseux que sensuel, où les surprises (bonnes ou mauvaises) ont été gommées pour une écoute (idéalement) distraite et paisible. On remarquera certes un vol à la tire, celui des étoffes sixties et rebondies chères à Air, une association fructueuse avec l’Islandaise Emiliana Torrini. Cette habile association de malfaiteurs veut surtout flatter délicatement nos oreilles, avec une tapisserie sonore aux motifs ronds, ludiques et apaisants.
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