Hip sur la foi de mixtapes absurdes et bricolées, en téléchargement ici-même, ce jeune dandy de Brooklyn impressionne sur un premier véritable single, en écoute également.
On avait découvert ce dandy olibrius de Brooklyn sur une désormais fameuse mixtape, This Charming Tape, ainsi baptisée en hommage à l’un de ses groupes préférés de tous les temps : The Smiths. Il y posait en gandin photographe sur la pochette, pour un autre hommage – cette fois Elvis Costello – à l’Angleterre qui le fait visiblement tant fantasmer.
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Dans ses mixes excentriques et indécis, il reprenait à sa sauce – ou utilisait comme chair à canon de ses raps nonchalants – des chansons, empruntées sans leur avis, de Kraftwerk, Amadou & Mariam, Whitney Houston ou Jack Peñate. Il se dégageait de ces bricolages naïfs une telle impression de facilité, de sensualité que Theophilus London s’illuminait d’entrée de jeu d’une authentique aura de superstar – on ne savait pas encore si ce serait dans la mode, la musique, le cinéma ou la mondanité…
Ce sera la musique, une passion chevillée au corps pour cet étrange rappeur revendiquant les influences conjuguées des Ramones, de Joy Division et des Jackson 5 ! Car dès son premier véritable single, une relecture d’un des titres de sa mixtape qu’il offre sur le net, il impose un drôle de ton, à la fois nonchalant et urgent, glacial et charnel, contemplatif et agité.
Le plus étonnant est qu’il parvienne, par la grâce de son rap agile et de sa production en caoutchouc, à unifier en une pure pop-song onirique des élements aussi disparates, voire anguleux. On serait très étonné de ne pas le voir courtisé très vite par quelques hipsters anglais, de Massive Attack à Gorillaz. Car en plus cool, on ne voir guère que le Kiss Kool.
This Charming Tape en téléchargement à cette adresse
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