Un Mexicain entre néo-classissisme ombrageux et électronica sereine. Etonnant, non ? Fernando Corona, l’homme seul de Murcof, vient de Tijuana, au Mexique. Violoncelliste classique de formation, électronicien de déformation, Murcof ne regarde jamais au nord de la frontière, mais résolument vers l’est, lointain et brumeux. Son premier album sort chez les électroniciens exigeants du label […]
Un Mexicain entre néo-classissisme ombrageux et électronica sereine. Etonnant, non ? Fernando Corona, l’homme seul de Murcof, vient de Tijuana, au Mexique. Violoncelliste classique de formation, électronicien de déformation, Murcof ne regarde jamais au nord de la frontière, mais résolument vers l’est, lointain et brumeux. Son premier album sort chez les électroniciens exigeants du label londonien Leaf, il aurait aussi bien pu sortir chez ECM, entre un Arvo Pärt et un Górecki.
C’est la beauté de cette nature morte, à la profondeur de champ insondable : négliger les dogmes aussi bien des musiques néoclassiques que de l’electronica pour jouir et jouer avec l’espace, le temps, les textures.
On pense ici à d’autres rencontres sur terrain neutre et vierge entre ces deux familles : Steve Reich remixé par Tranquillity Bass ou Aphex Twin retravaillé par Philip Glass. Sauf qu’ici, le remixeur et le compositeur ne font qu’un.
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