Ce monologue se déploie durant les dernières secondes d’un être avant qu’il ne meure.
Etre ou ne pas être… au mauvais endroit au mauvais moment. Détournant la formule d’Hamlet pour la plonger dans un fait divers, Rémi De Vos se penche sur les derniers instants d’un pilier de bar solitaire pour en faire le héros et la victime d’un monologue haletant.
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Comme dans les polars, la mise en scène se résume à une bichromie opposant noir et blanc. Se contentant d’un écran blanc pour cadrer l’image d’une simple chaise renversée et cernant d’un trait de craie blanche les contours d’un corps sombre gisant à même le sol, Christophe Rauck nous place devant une scène de crime.
C’est la comédienne Juliette Plumecocq-Mech qui incarne cet homme. Elle raconte cette nuit où le hasard fit de lui le bouc émissaire d’une violence aux relents homophobes. L’instant d’avant, il était assis, buvant une bière. Puis c’est l’adrénaline qui prit les commandes. Dans ce temps qui sépare la vie du trépas, nous voici face à une conscience qui s’emballe.
Dans le ralenti d’une chorégraphie minimale qui transforme le jeu de l’actrice en une danse au sol, son corps se réveille peu à peu et sa parole nous prend à témoin. L’écrin d’une nuit sauvage où l’homme est un loup pour l’homme dans l’urgence sans pareille de cette ultime confession.
Toute ma vie j’ai fait des choses que je savais pas faire de Rémi De Vos, mise en scène Christophe Rauck avec Juliette Plumecocq-Mech, jusqu’au 4 février, Théâtre du Rond-Point, Paris Ve
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