Le FME en Abitibi-Témistamingue est un événement particulier, génial, adoré des Québécois : nous avons confié à la très prometteuse Grenadine la tâche de nous raconter son expérience du festival. Troisième épisode : son concert.
JOUR DU CONCERT
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Avant le concert
Réveil à 7h et lever à 8h. Pas trop pénible car comme je vous racontais dans mon billet précédent, je suis rentrée super tôt la veille. Alors que j’étais encore au lit, j’en ai profité pour transcrire mon setlist, et l’envoyer par courriel à mes musiciens, pas parce que je n’aurai pas le temps de le faire plus tard (le concert est annoncé à 17h) mais parce que je DÉTESTE transcrire des setlist avant un concert. Cherche du papier, cherche un crayon, le crayon n’écrit plus…J’ai autre chose à penser ! L’idéal est de l’imprimer (et éventuellement, de le connaître par cœur), mais comme j’ai changé des trucs dernière minute…
Sinon, parmi les entrevues que l’on m’avait annoncées la veille, il y avait une session acoustique avec BRBR, émission diffusée à la télé francophone en Ontario, TFO. J’aime bien les sessions acoustiques, j’en ai fait un paquet avec Monogrenade. Mais avec Grenadine, euh… je n’en ai jamais fait, à quelques exceptions près. Et mes perfos du genre m’ont souvent laissées perplexes. Disons que quand c’est dénudé, c’est plus facile que ça ait l’air un peu broche à foin, pas travaillé. D’où la nécessité d’être prêt et de présenter quelque chose de solide, même si c’est « pour emporter ». Donc pour BRBR (et les autres perfos acoustiques éventuelles), je me suis fait le scénario dans ma tête : Mathieu avec un snare et des balais, Marc-Étienne avec une guitare acoustique. Il faut donc trouver une guitare acoustique car il joue uniquement de l’électrique en concert. La même situation s’était produite au FME il y a deux ans et Jérôme Minière était venu en renfort. C’est finalement le groupe Harvest Breed (des amis) qui nous a prêté une guitare samedi dernier. Merci Antoine !
Et moi ? Je n’avais pas d’instrument acoustique sur place : en quittant l’appartement à Montréal, j’ai regardé mon petit Casio (qui appartient en fait à Marc). J’ai regardé la porte. J’ai regardé le Casio. Je l’apporte au FME ? Ou pas ? Je l’ai laissé là. J’ai donc entrepris de trouver un petit clavier pour enfant, un glockenspiel ou n’importe quoi qui me permettrait d’avoir un instrument du genre dans une ville d’Abitibi que je ne connais pas beaucoup, un samedi matin. Résultat : pas évident de trouver ça en une heure. Échec au magasin de musique et au centre commercial, échec dans la section des jouets du Jean-Coutu, échec au videoclub qui a une section jouets (je n’avais jamais vu ça), échec au magasin Wal-Mart, librairie éducative fermée… Il y avait bien un magasin de jouets sur la rue principale, juste à côté de la salle mais 76$ pour un toy piano : ouche. Mais il faut ce qu’il faut… Me voilà donc heureuse propriétaire de ce beau jouet. J’ai trouvé le moyen de l’intégrer pour un passage dans le vrai concert alors peut-être l’entendrez-vous un jour…
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J’étais donc prête pour le concert. Arrivée à la salle Le Groove avec les garçons qui s’installent pendant que je fais mes 15 minutes de vocalises habituelles dans la loge au sous-sol, tout en déballant mon nouveau « piano ». Prochain achat : une guitare. Un jour.
Avant le test de son, j’ai eu une entrevue avec André Péloquin du Voir.ca. Ma première entrevue en plus d’un an ! Un peu rouillée mais ça va, quoique je cherchais mes mots par moment.
En allant chercher des sushis, je croise un cortège de mariage sur la rue principale.
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Mini-répet et petit verre de blanc pour faire tomber le stress. Dès 17h, l’endroit s’est rempli rapidement…
Le concert
J’étais si stressée que je me suis enfermée dans la loge, jusqu’à ce que je monte pour le concert et que je traverse la foule. Nous avons donc débuté vers 17h30. Je ne vais pas vraiment parler du concert dans ce billet, mais je suis plutôt satisfaite pour un premier vrai concert. Deux problèmes : à cause du manque d’espace sur la petite scène, mon clavier était sur le sol et non sur la scène. Il était donc beaucoup trop bas et je ne voyais/comprenais à peu près pas ce que je jouais. À ne plus faire. Aussi, la batterie, juste derrière moi, enterrait ma voix et je dois admettre que sans écouteurs in-ears, j’avais pas mal de difficulté à bien m’entendre. Je ne savais pas trop si je devais chanter plus fort, ou si c’était correct, et si ce que je chantais était juste ou bien interprété. J’apporterai mes in-ears sans me poser de question la prochaine fois. Ça a l’air idiot d’avoir des in-ears dans une petite salle ou dans un bar, mais justement, c’est souvent là où l’on s’entend le moins.
Après le concert
Alors là, ça a été assez intense. Dès ma sortie de scène, j’ai fait des entrevues à la chaîne, en plus de la perfo acoustique BRBR. Tout ça a duré plus de deux heures et je n’avais jamais fait ça auparavant. Heureusement, je travaillais pour la première fois avec une attachée de presse, la super Estelle. C’est bien de faire des entrevues, mais je dois admettre que j’ai toujours un peu l’impression de répéter les mêmes trucs, pas si intéressants de mon point de vue… Mais chaque journaliste a sa plume, son style et son idée, alors le résultat est toujours un peu différent. Et ça permet de rencontrer des gens et d’avoir différents feedbacks sur ce qu’on fait. Alors c’est bien.
Souper (diner) chez Morasse vers 21h30 : j’étais au bord de perdre connaissance lors du concert de Mermonte à l’Agora des arts. C’était vraiment bien, mais disons qu’après mon concert, j’avais plus ou moins envie de me laisser « transporter » par autre chose que deux hot-dogs. Après, nous avons flâné un peu dans les coulisses du Petit Théâtre et dans la ruelle de l’Écart où il y avait les Abdigradationnistes (j’ignorais qu’ils existaient encore) et j’ai encore une fois perdu toute trace de mes amis et musiciens !
Fin de soirée.
Grenadine
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