D’un côté l’Américain Richard Buckner, le Ian Curtis de la country détraquée, cow-boy amoché, humilié, lessivé. De l’autre l’Anglais Jon Langford, pionnier fondamental du punk-rock spartiate (The Mekons), héros de Will Oldham, dandy éclopé largué dans le grand Ouest. L’un et l’autre devenus Sir Dark Invader et The Fanglord pour ce duel au soleil (noir), dans un village fantôme retourné à la poussière, aux fantômes ? ceux de Gram Parsons et Townes Van Zandt. Etrange choc de cultures, entre l’écriture souvent opaque, introspective et mélancolique de Buckner, et l’énergie franche, désespérée de Langford.
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Curieux, d’ailleurs, de constater à quel point ce qui aurait pu n’être qu’une collaboration un rien guindée entre deux loners, deux mavericks, s’achève en une telle symbiose ? il faut ainsi les entendre chanter Je voudrais t envelopper dans la musique/ Mais nous savons tous les deux que ça ne mène à rien/J’ai passé trop de temps à jouer dans des groupes.? Ces confessions burinées, chialées autour d’un whisky sans pedigree, il faut avoir 40 ans et être souvent tombé de cheval pour les oser.
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