A Bologne, en Italie, une rétrospective des photographies de Michael Lavine réunit des clichés confidentiels du groupe de Kurt Cobain. Des images de Nirvana jamais vues, prises entre 1990 et 1992, ainsi que de Pearl Jam, Soundgarden ou L7.
En 1991, c’est le tremblement de terre. L’album Nevermind révolutionne la vie de millions de personnes à jamais, des armoires qui se jonchent de chemises à carreaux à l’avènement d’un no future incarné par le personnage de Daria dans la série éponyme. C’est une plongée historique dans le mouvement grunge que propose une exposition du travail de Michael Lavine à Bologne, en Italie, à l’occasion des cinquante ans de la naissance de Kurt Cobain. Ono Arte Contemporanea propose des clichés issus des archives du photographe, certains exposés pour la première fois : des dizaines de photos du groupe Nirvana, mais aussi de Pearl Jam, Soundgarden ou L7.
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Premier shooting
En 1990, Kurt, Krist et Chad ne sont pas encore connus. Ils jouent mais galèrent encore à se faire un nom. Le groupe organise un shooting avec Michael Lavine : les images sont presque naïves, les garçons jouent et s’amusent, ils écoutent les Stooges en fond. Après cette séance, Lavine fera écouter leurs chansons à Iggy Pop, qui ira les voir en concert. Le photographe, lui, continuera de les suivre : c’est lui qui réalise le shooting pour l’album Nevermind. Interviewé par NME au sujet de son exposition à Bologne, Kurt Cobain 50, qui sera doublée d’un livre, le photographe explique : “J’ai délibérément choisi des images dans lesquelles Kurt est souriant, parce qu’il n’était pas toujours mal comme certains le pensent. Il avait un grand sens de l’humour et riait beaucoup.”
Kurt Cobain, pour le photographe du grunge, c’était aussi un addict prononcé. Michael Lavine raconte que, la dernière fois qu’il a shooté Kurt Cobain seul, il était manifestement stone et s’endormait sans arrêt. A un moment, il demande à Lavine le disque du groupe Flipper. Le photographe lui a tendu, en pensant qu’il allait le mettre à jouer. “En réalité, il a pris un stylo et a redessiné le design du disque sur son tee-shirt (voir photo ci-dessus), se souvient-il dans une interview sur Dazed. C’est le t-shirt qu’il porte sur toutes les photos ensuite.”
« Kurt Cobain 50 : il grunge nelle fotografie di Michael Lavine”, jusqu’au 31 janvier à Bologne, Italie.
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