Guitar Hero ou Rock Band sont des sources de profit infinis. Profits mal répartis, s’insurgent quelques pontes du music business. Qui partent en guerre mais pourraient beaucoup y perdre, analyse le magazine américain Wired.
Rock Band et Guitar Hero sont deux des jeux les plus profitable de l’histoire du jeu vidéo ; quand l’industrie du disque bat des deux ailes, les deux titres ont à eux seuls récolté plus de 2.3 milliards de dollars de chiffre d’affaire ces trois dernières années.
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Un eldorado pour les majors ? Pas tout à fait, répondait l’été dernier Edgar Bronfman, patron de Warner Music Group. « La somme qui est reversée à l’industrie du disque, dont ces jeux sont pourtant totalement dépendants, est beaucoup trop faible » expliquait-il alors. Le bras de fer, voire la guerre était engagée, les développeurs de Rock Band boycottant désormais les artistes Warner, et Warner refusant de licencier ses artistes.
Jeff Howe, du magazine américain Wired explique parfaitement la situation : les majors, ou certaines d’entre elles, refusent la réédition de l’épisode MTV, qui fut en 1985 achetée par le géant Viacom pour la somme rondelette de 690 millions de dollars (1.4 milliards aujourd’hui). Une richesse exclusivement basée sur la base de vidéos que les labels lui fournissaient gratuitement, et dont ils n’ont alors tiré aucun fruit.
Mais Wired note que la ligue professionnelle de football américain reçoit près de 30% de ses revenus de la franchise vidéoludique NFL. Et qu’Aerosmith a gagné plus d’argent grâce à sa participation à Guitar Hero qu’avec n’importe lequel de ses disques. Deux exemples parmi d’autres du potentiel financiers des jeux vidéos sur des industries externes.
Il conclut enfin que si les majors ne gagnent pas autant d’argent qu’espéré grâce aux jeux musicaux, ceux-ci constituent néanmoins d’immenses sources de revenus potentiels -de possibles concurrents pour l’omniprésent iTunes. La preuve? Guitar Hero est édité par Activision. Activision appartient à Vivendi. Vivendi est, aussi, la maison mère d’Universal. La boucle est bouclée : un parfait exemple d’empire vertical.
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