La tignasse de Mars Volta continue de bien maltraiter sa guitare.
Célèbre pour les improvisations et dissonances dont il abreuve les compositions serpentines de The Mars Volta, Omar Rodríguez-López est un guitariste pour le moins prolifique. En sus de ses glorieux faits d’armes au sein du combo né des cendres d’At the Drive-In et de collaborations avec des John Frusciante, Damo Suzuki ou encore Lydia Lunch, on lui devra bientôt une dizaine d’albums en solitaire. Mais pour l’heure, c’est un disque paru chez Stones Throw qui requiert l’attention des amateurs de frisotis et de distorsion pétrie façon pâte à modeler. Jouissant d’une cérébralité dont est coutumier le hip-hop promu par la maison californienne (particulièrement sur les titres les plus ambiancés), Old Money confirme comme ses prédécesseurs qu’il est possible d’écouter un disque de rock progressif, instrumental qui plus est, sans avoir à s’avaler plus d’un tube d’aspirine et sans se sentir sale au moment d’en redemander. Car en creux de de ces bruits d’OVNIs contrôlés positifs à la mescaline, ces samples malades et ces mélodies ensorcelées, se dessinent une musique exigeante et singulière, en un mot, géniale, au sens affaibli du terme, et avec elle l’identité d’un musicien hors-normes.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}