Ces deux-là, on les attendait au tournant. Après leur premier essai inodore de 2001 (Ral 9005), les frères Ali et Basti Schwarz sont devenus producteurs, remixeurs et DJ de haut vol. Ils ont peaufiné leur art de la house en redessinant le travail des autres à travers plus de quatre-vingts remixes. De Cassius à Groove […]
Ces deux-là, on les attendait au tournant. Après leur premier essai inodore de 2001 (Ral 9005), les frères Ali et Basti Schwarz sont devenus producteurs, remixeurs et DJ de haut vol. Ils ont peaufiné leur art de la house en redessinant le travail des autres à travers plus de quatre-vingts remixes. De Cassius à Groove Armada en passant par Kelis (sublime version de Trick Me), DJ Hell, Minimal Compact ou Alter Ego, on s’arrache le nom de Tiefschwarz, véritable clinique de relifting de hits pour dance-floor, à l’image du remix de Kinda New des Londoniens de Spektrum. Fin 2004, leur mix Misch Masch enfonçait le clou : 2005 serait leur année. Leur deuxième album allait-il se montrer à la hauteur ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Leur personnalité s’affirme effectivement sur ce Eat Books qui pervertit le format house en s’appuyant sur l’univers personnel des invités, pour un ensemble varié mais cohérent dans l’énergie qu’il pompe au rock. Matt Safer, chanteur de The Rapture, ouvre le feu avec Warning Siren, superbe tranche d’electro-rock bizarroïde. Ed Laliq illumine un Troubled Man aux consonances technoïdes pour revenir à des canons house classiques sur Wheels of Fortune. Artificial Chemicals rend hommage à la pop new-wave des années 80 et les Schwarz ont la bonne idée de convier la plus belle voix féminine du genre, Tracey Thorn, pour un Damage aussi troublant que les meilleurs Everything But The Girl. Sans compter des hits en puissance comme l’entêtant Original et Issst, déjà candidat aux places d’honneur des singles de l’année. Tiefschwarz joue désormais dans la cour des Soulwax, LCD Soundsystem et Black Strobe.
{"type":"Banniere-Basse"}