C’est une histoire qui commence sur le label indie US Sub Pop, puis qui s’enfonce dangereusement dans la poudre. Mais qui, contrairement à celle de Kurt, se finit bien : dans l’euphorie d’un dance-floor et de rythmes béatement disco. A la fin des années 90, John Maclean tient la guitare de Six Finger Satellite, combo […]
C’est une histoire qui commence sur le label indie US Sub Pop, puis qui s’enfonce dangereusement dans la poudre. Mais qui, contrairement à celle de Kurt, se finit bien : dans l’euphorie d’un dance-floor et de rythmes béatement disco. A la fin des années 90, John Maclean tient la guitare de Six Finger Satellite, combo electro-rock un peu trop en avance sur la révolution qui se prépare. Pendant que le groupe sort une série d’albums sur Sub Pop, un passionné d’indie-rock américain, James Murphy, gobe un ecsta et ne s’en remettra pas. Sa vision de la musique est transformée à jamais : une certaine idée de la fiesta entre rock et électronique est née dans sa caboche. Avec Tim Goldsworthy, Murphy monte DFA, à la fois entité de production et label. Son talent explose à la face du monde lorsqu’il canalise l’énergie post-punk de The Rapture pour en faire un redoutable escadron de discothèque, et avec son propre groupe, LCD Soundsystem.
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Quand John Maclean se perd dans les méandres de son groupe autant que dans la drogue, son vieux pote James Murphy le pousse à travailler en solo. The Juan Maclean est né et sort sur DFA plusieurs singles fondamentaux (By the Time I Get to Venus et le new orderien You Can’t Have It Both Ways). Avec son premier album, John Maclean fait se rencontrer Herbie Hancock, Kraftwerk, la techno de Detroit et la house new-yorkaise. The Juan Maclean la joue parfois funky et groovy avec des basses énormes piquées à Bootsy Collins, des synthés peinturlurés empruntés à Giorgio Moroder (Give Me Every Little Thing) ou des vicieux sifflets de carnaval (Tito’s Way) qui assurent la coloration festive ; d’autres fois le choix est plus intimiste, à l’image du magnifique My Time Is Running out.
Dans les deux cas, le génie de Juan Maclean est d’infiltrer les standards populaires et de les pervertir à grand renfort de trouvailles de l’electro européenne. Et l’album de se clore sur les quatorze minutes de Dance with Me, long trip mélancolique qui pille la rythmique de Losing My Edge et utilise la voix monocorde (déjà prêtée à Soulwax) de Nancy Whang de LCD Soundsystem. Oui, nous danserons avec vous.
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