Cent-douze ans jour pour jour après la promulgation de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat (9 décembre 1905), face au cercueil de Johnny Hallyday, le président de la République Emmanuel Macron a failli oublier son devoir de garant de la laïcité.
Sur les images, on le voit prendre le goupillon dans l’eau bénite avant de se raviser et de le reposer rapidement pour simplement s’appuyer sur le cercueil, sans esquisser de signe de croix. Exactement cent-douze ans, jour pour jour, après la promulgation de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat (9 décembre 1905), il aurait été quelque peu compliqué pour Emmanuel Macron de bafouer cette loi en plein direct à la télévision. Samedi 9 décembre, lors de l’hommage pour Johnny Hallyday à l’église de la Madeleine, le chef de l’Etat n’a pas fait de signe de croix… mais il s’en est fallu de peu.
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Le moment où Macron se souvient qu'il est président de la République et qu'il vaut donc mieux ne pas bénir #HommageAJohnny pic.twitter.com/IISZqi7NCB
— Thomas Vampouille (@tomvampouille) December 9, 2017
Quand Nicolas Sarkozy faisait le signe de croix en 2010
Sur les réseaux sociaux, la scène n’est pas passée inaperçue, révélant une division entre les internautes qui dénoncent un manque de respect des traditions, et ceux qui s’en réjouissent, rappelant que le président de la République est le garant de la laïcité.
https://twitter.com/Liliandu32/status/939492637484208128
https://twitter.com/MoiJAimePo/status/939492211267424258
je suis plus choqué qu'il doive se retenir de le faire, il a droit d'etre catholique quand méme , je précise que je ne suis méme pas chrétien
— Mohismo (@MOHA__M) December 9, 2017
Comme le rappelle 20 minutes, à ce jour, seul Nicolas Sarkozy avait à plusieurs reprises affiché publiquement sa foi parmi les anciens chefs de l’Etat. En octobre 2010, Nicolas Sarkozy, alors en visite à Rome pour rencontrer le pape Benoit XVI, il s’était signé en public, comme le racontait un journaliste du Monde : « Un premier signe de croix en entrant devant la chapelle du Saint-Sacrement dans la basilique Saint-Pierre de Rome ; un deuxième et un troisième dans la chapelle Saint-Pétronille, où s’est déroulée une cérémonie de recueillement pour la France ; un quatrième, enfin devant le tombeau de Saint-Pierre. Et même un Notre-Père murmuré. »
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