Les images de cet ours polaire agonisant à cause du réchauffement climatique ont permis d’alerter beaucoup de monde, mais ne sont pas encore à prendre pour une généralité.
Un ours polaire rachitique, le pas hésitant, et cherchant de la nourriture, finit par s’effondrer. Le tout dans un paysage aride et rocheux et sur fond de musique inquiétante. Depuis quelques jours, ces images ont fait le tour du monde. « Quand les scientifiques disent que les ours polaires sont en voie d’extinction, je veux que les gens réalisent ce que cela signifie », a déclaré Paul Nicklen, le photographe auteur de la vidéo qui cherche à alerter le monde sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.
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"When scientists say bears are going extinct, I want people to realize what it looks like," says photographer Paul Nicklen pic.twitter.com/foBaqXqOQ4
— National Geographic (@NatGeo) December 9, 2017
La scène a été filmée sur l’île de Baffin, au Canada, et il semble difficile de ne pas s’en émouvoir. Pour Paul Nicklen la condition de cet ours est due au réchauffement climatique : « alors que les températures augmentent et que la glace fond, les ours polaires perdent l’accès à leur source principale d’alimentation : les phoques », explique-t-il sur National Geographic. De ce fait, ces animaux « s’aventureraient dans des territoires humains à la recherche de nourriture ». « Nous étions là, et nous pleurions. Les larmes roulaient sur nos joues pendant que nous filmions », raconte-t-il.
« Une combinaison de différentes choses »
Seulement voilà, comme l’explique Mashable, il ne faut pas prendre ces images pour une généralité. A ce jour, les 19 espèces d’ours polaires vivant dans l’arctique sont en bonne santé, et ne sont pas prêts de disparaître, bien qu’elles soient bien sûr menacées par le réchauffement climatique. « C’est probablement une combinaison de différentes choses, l’animal pourrait tout simplement être très vieux », nuance le biologiste Todd Atwood auprès de Mashable.
L’ours polaire reste une espèce menacée, mais pas encore en voie d’extinction, même si « d’ici 2100, tous les voyants seront passés au rouge », écrivait Le Monde en 2014. « L’adaptation d’une espèce n’est pas comme celle d’un individu », mettait alors en garde le biologiste Stephen Hamilton. « Il lui faut le temps nécessaire à la transmission de nouveaux traits génétiques. Là, le changement qui s’annonce est beaucoup trop brutal ». Un constat inquiétant, mais pas forcément sans appel puisque comme le révélait le National Post en mars dernier, certaines espèces ont vu leur nombre augmenter. Quoiqu’il en soit, la vidéo de Paul Nicklen a le mérite d’alerter sur une situation qui pourrait se généraliser d’ici quelques années.
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