La grand-messe du jeu vidéo de Cologne, se déroulant du 22 au 26 août, est le théâtre de retour en fanfare mais aussi de grandes désillusions. Sélection.
Si elle ne jouit de la même aura que l’E3 (Electronic Entertainment Expo), grand messe américaine du jeu vidéo, la Gamescom n’a jamais eu à rougir de sa programmation. La tâche n’est pourtant pas chose aisée : tenu seulement deux mois après l’extravagant homologue américain, le salon allemand bataille pour obtenir des nouvelles fraîches des différents éditeurs. Sans compter que ces derniers ont désormais la (fâcheuse ?) tendance à tenir leurs propres conventions, indépendamment de tout événement.
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Voilà pourquoi la Gamescom, prenant cette année place à Cologne du 22 au 26 août, préfère partager informations et annonces au compte-gouttes. Mais quelles annonces ! Entre retours de titres cultes, officialisations inespérées et bandes-annonces à tire-larigot, condensé de ce que le salon a (pour le moment) fait de mieux pour sa neuvième édition.
Age of Empire IV, celui que les fans n’attendaient plus
http://www.youtube.com/watch?v=RYwZ6GZXWhA
Les festivités allemandes n’auraient pas pu rêver plus belle entrée en matière. Douze ans après le dernier volet, Age of Empires, mythique saga estampillée Microsoft, revient pour un quatrième épisode. Hélas, l’éditeur de la licence historique de stratégie en temps réel se montre bien avare en révélations. Les aficionados de la première heure devront ainsi se contenter d’un simple teaser, sans date de sortie. Néanmoins, le projet étant chapeauté par le studio Relic Entertainment (à qui l’ont doit, entre autres, Company of Heroes et Warhammer 40.000), le retour du roi vidéoludique de la tactique s’annonce sous les meilleurs auspices.
Star Wars Battlefront 2, apothéose du fan service
En dépit d’une distribution plus qu’honorable (13 millions de copies), la version 2015 de Battlefront avait laissé quelques fans pantois. La faute à une campagne solo somme toute un peu légère. N’en déplaise à ces septiques : c’est encore sur le mode multijoueur, alias « l’Assaut des chasseurs » sur lequel le studio Dice semble avoir tout miser. Pour autant, difficile de bouder son plaisir face aux vaisseaux mythiques (le Tie Fighter ou le X-Wing) ou aux personnages incontournables (Darth Maul et même Yoda !) dans des graphismes de toute beauté où les décors explosent de tous les côtés… Bref, on défie tout adepte de la guerre des étoiles de ne pas retrouver son âme de gosse face à pareil feu d’artifice.
Shenmue III, le retour (loupé) du fils prodigue
C’est ce qui s’appelle un comeback raté. Initialement prévu pour décembre 2017, le jeu révélé à l’E3 2015 a déjà été repoussé à …2018. D’autant plus que la vidéo partagée par Yu Suzuki, réalisateur du jeu, laisse présager le pire. Animation grossière, manque évident de fluidité, visages inexpressifs dignes d’un jeu des nineties… Une véritable infamie pour les amateurs de la franchise de jeux d’action/aventures légendaire, justifiant à elle-seule l’achat d’une Dreamcast à l’orée des années 2000. Les développeurs Neilo et Ys Net repousseraient la sortie à 2019 que cela ne nous surprendrait guère…
Biomutant, outsider de charme
Plutôt discret ces derniers temps, THQ Nordic (Darksiders) a annoncé Biomutant, un RPG (jeu de rôle) en monde ouvert faisant la part belle au kung-fu. Sauf que le joueur n’incarnera pas un combattant shaolin mais un… Raton-laveur mutant capable de changer son apparence au gré des défis rencontrés. Autrement dit, un personnage nettement plus classe que l’animal bavard des Gardiens de la galaxie.
Destiny 2, plus épique que jamais
Si les joueurs pourront enfin mettre les mains sur Destiny 2 dans quelques semaines (soit le 6 septembre), les studios Bungie (Halo) ont profité de la messe allemande pour faire monter d’un cran la pression. Témoin, cet intense trailer de lancement du jeu. Pas chiche en action, le FPS (jeu de tir à la première personne) s’annonce résolument épique mais gageons que cela ne soit pas sa seule qualité. Rappelons que si le premier volet est un succès unanime (quasi 16 millions d’exemplaires vendus), nombre de fans exigeants n’ont pas manqué de pointer du doigt les nombreuses paresses scénaristiques. Preuve que même dans un jeu de shoot à l’air « bourrin », tirer sur tout ce qui bouge ne suffit pas.
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