Donald Trump a reconnu officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël, alors même que la « ville sainte » est également revendiquée par les Palestiniens. La décision a suscité un tollé au sein de la communauté internationale.
Une décision « regrettable » pour Emmanuel Macron, « irresponsable » pour la Turquie et l’Arabie Saoudite. La communauté internationale n’a pas de mots assez durs pour qualifier la volonté américaine de faire de Jérusalem la capitale d’Israël. Mercredi, Donald Trump a officialisé sa décision en déclarant que « cela aurait dû être fait depuis longtemps ».
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« J’ai décidé qu’il était temps de reconnaître officiellement Jérusalem comme capital d’Israël. Israël est une nation souveraine, et à ce titre elle a le droit de déterminer sa propre capitale », a notamment déclaré le président des Etats-Unis.
L’ONU (Organisation des Nations Unies) n’a pas manqué de réagir par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres. Ce dernier a souligné qu’il n’y avait « pas d’alternative à une solution à deux États ». En clair : les États-Unis et Israël ne peuvent pas régler à eux seuls le conflit israélo-palestinien. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi pour déterminer la marche à suivre.
Le Hamas promet « une nouvelle Intifada »
Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, jusque-là implantée à Tel-Aviv, était prévu depuis 1995 par le Congrès et avait toujours été repoussé. Ce choix a provoqué un tollé, en Occident comme dans les pays du Proche et Moyen-Orient. Dans les pays voisins, la grogne monte.
L’Irak a demandé à la diplomatie américaine de « faire marche arrière » et met en garde « contre les dangereuses répercussions de cette décision sur la stabilité de la région et du monde ». Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, appelle à « une nouvelle Intifada ». En 1987, en 2000 et en 2015, les précédentes Intifadas avaient fait des milliers de morts dans la région. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé les choix « déplorables » de Washington.
Seul Israël semble pour l’instant se satisfaire de la décision du président des États-Unis. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, évoque une reconnaissance « historique », et enjoint les leaders du monde entier à s’aligner sur la position états-unienne.
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