C’est la grande affaire de ce deuxième album du Français Domotic : la pop-music et les différentes façons de lui faire la peau. Après avoir été taxé de concepteur musical pour jeux vidéo régressifs avec ses blips ancestraux et ses clics rachitiques, Stéphane Laporte a tout découvert d’un seul coup : le chant, les mélodies […]
C’est la grande affaire de ce deuxième album du Français Domotic : la pop-music et les différentes façons de lui faire la peau. Après avoir été taxé de concepteur musical pour jeux vidéo régressifs avec ses blips ancestraux et ses clics rachitiques, Stéphane Laporte a tout découvert d’un seul coup : le chant, les mélodies pop, les Beach Boys, la guitare, les Sparks, Robert Wyatt, les violons et Can. Pour ne pas laisser s’envoler une seule de ces grandes découvertes, il les a toutes enfermées dans Ask for Tiger, qui ressemble ainsi sûrement à sa chambre : un grand bordel curieusement accueillant où le soleil ne fait que de timides (mais réelles) apparitions et où il ne vaut mieux pas ouvrir le placard’
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C’est ainsi qu’entre quelques merveilles de pop synthétique et lo-fi, chantées d’une filet de voix mal assuré (Tonsil, Captain Forest’s Word of Advice, Not the Movie You Expected), des zones de turbulences expérimentales interfèrent avec vice. A ce titre, le morceau de bravoure de cet album pas banal est l’épique Turquoise/Trotzdem : une ballade lunaire qui se mue peu à peu en lancinante envolée krautrock pour mieux se terminer dans un vacarme assourdissant. Pop, mais pas trop quand même.
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