Pour ses premiers pas devant une caméra, la comédienne épate dans Les Gardiennes, aux côtés de Nathalie Baye et Laura Smet.
Iris Bry n’a que 22 ans et Les Gardiennes est son tout premier film. Il y a un peu plus d’un an, elle prépare un diplôme de libraire quand une directrice de casting débarque à Folies d’encre, la librairie de Montreuil (sa ville) où Iris travaille, à la recherche d’une inconnue. Iris accepte de faire des essais.
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Xavier Beauvois demande à la rencontrer. Elle n’a vu qu’un film de lui, son précédent : La Rançon de la gloire. Il lui répond : “Tu es bien la seule…” (le film fut un échec en salle). Iris comprend qu’il l’a déjà choisie. Beauvois est un instinctif, il l’a toujours dit, et Iris le confirme.
“Il marche à la confiance, à l’imprévu. Il filme parfois les répétitions, au cas où. C’était le meilleur environnement pour débuter.” Iris Bry est simple et diserte. Elle avoue son émotion quand elle a donné sa première réplique à Nathalie Baye – avec laquelle elle avait pourtant fait un stage pour apprendre à diriger une charrue et ses bœufs…
D’où vient-elle ? “Ma mère est professeur d’arts appliqués dans un lycée professionnel de Montreuil, mon père est infographiste et a fondé une maison d’édition qui publie des livres d’artistes.” Repérée à 8 ans par son instit, Iris commence le chant lyrique. Ses horaires sont aménagés pour qu’elle puisse se consacrer au chant. Entre 15 et 17 ans, elle fait partie de la très cotée maîtrise de Radio France.
Mais à 18 ans, elle se détache d’une voie qui semble tracée. Elle prend ses distances avec le chant, fait des petits boulots. Avant de choisir la librairie. En réalité, la musique ne l’a pas quittée. “Je crois que grâce à moi, Folies d’encre a le plus beau rayon de musique baroque, s’amuse-t-elle. Mais j’aime toutes sortes de musiques ! Je lis Les Inrocks…” Elle aime toujours Purcell et la musique française du début du XXe siècle (Fauré, Satie…).
On entend Iris chanter dans le film de Beauvois : “Je suis soprano légère. Mes amis musiciens m’ont dit, après avoir vu le film, que je n’avais pas perdu mes aigus.” Jean-Baptiste Morain photo Julien Lienard pour Les Inrockuptibles
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