Quand Keanu Reeves joue aux aliens moralisateurs dans le remake de « Le Jour où la Terre s’arrêta », film de 1951, le petit monde de la science fiction s’interroge. Et la confrontation avant/après est tentante. Démonstration.
Le cinéma américain a toujours kiffé les invasions d’extra-terrestres plus ou moins vilains. Pour preuve, The Day The Earth Stood Still (traduit Le Jour où la Terre s’arrêta), c’est avant tout le film de 1951 réalisé par Robert Wise et inspiré d’une nouvelle d’Harry Bates, Farewell to the Monster.
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Soit le récit d’une soucoupe volante atterrissant dans un parc de Washington et expulsant un alien humanoïde et son robot au milieu d’une foule ébahie et composite. Klaatu (le charismatique Michael Rennie) et Gort, androïde en pyjama de mousse, sont porteurs d’un message pacifiste mais sans alternatives. Arrêter la prolifération nucléaire qui menace la galaxie sous peine d’être éradiqué par l’organisation des Nations-Unies formée par les autres planètes. Klaatu précise que les guerres inter-terriennes ne lui posent aucun problèmes.
La bande annonce qui rappelle un peu le canular radiophonique Orwellien de 1938 n’est pas moins efficace que celle du remake prévu avant la fin de l’année. Keanu Reeves reprend le rôle de Klaatu en y ajoutant une absence d’expressions et un nouveau veston.
La comparaison est en plusieurs points inutile (contexte historique et moyens sensiblement différents) Mais une tendance se dessine ; les petits hommes verts sont de bien plus méchants extra-terrestres qu’à l’origine. Moins mesquins que dans Mars Attack mais aussi violents que les tripodes de la Guerre des Mondes. La frontière entre l’agresseur et la victime tend à se former de manière assez lourde. Attendez-vous à une jolie tartine de morale. Seule Jennifer Connely semble être une plus value esthétique intéressante même si Patricia Neal était une veuve particulièrement sexy.
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