The Following et son serial-killer angoissant prouvent qu’une série grand public américaine correcte est possible.
La prudence, voire la méfiance, restent de mise aujourd’hui quand il s’agit de regarder une série de network américaine, c’est-à-dire née sur l’une des grandes chaînes hertziennes ultracommerciales – ABC, CBS, NBC, Fox et CW. Le temps des intéressantes Dr House ou Lost est bien révolu. La créativité s’est globalement envolée pour laisser place à des recettes éculées. Il ne reste guère que The Good Wife et quelques comédies ou plaisirs coupables pour maintenir ce navire télévisuel historique à flot. C’est pourquoi la relative réussite de la nouveauté The Following fait plutôt plaisir à voir.
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Cette histoire de serial-killer dirigeant depuis sa prison une armée d’admirateurs prêts à tout pour accomplir des crimes à sa place débute par un pilote (diffusé le 21 janvier) plutôt bien mené à défaut de tout révolutionner. Kevin Bacon, rescapé d’une traversée du désert, y tient le rôle classique du flic dépressif avec qui le tueur entretient une relation privilégiée, voire totalement personnelle. En quelques scènes, The Following installe une atmosphère de peur et de fatalisme assez marquante, montrant comment les blessures passées de ses personnages sont faites pour être creusées sans ménagement.
Kevin Williamson, scénariste de Scream (et de Dawson), maîtrise le genre avec beaucoup plus de premier degré que ce à quoi il nous avait habitués. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. On ne s’imagine pas encore tout à fait regarder la série pendant dix ans, mais derrière l’intense formatage propre aux pilotes de networks, derrière la mécanique, quelque chose émerge sans faire de bruit. Une âme ?
The Following Chaque mardi en VOST sur MyTf1vod.fr, 1,99 € l’épisode
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