La comédie de Ken Loach avec Eric Cantona s’intitulera Looking for Eric. Réactions et ressentis des bâtisseurs du film…
Au cours de ces dernières années, football et cinéma ont souvent fait bon ménage. On oublie aisément Hooligans, Joue-là comme Beckham, la saga Goal ou Maradona par Kusturica. On préfère retenir le hongkongais Shaolin Soccer de Stephen Chow, l’argentin El Camino de San Diego de Carlos Sorín, l’iranien Hors-jeu de Jafar Panahi ou les français Substitute de Vikash Dhorasoo et Fred Poulet et Zidane, un portrait du 21ème siècle de Philippe Parreno et Douglas Gordon. Pourrait venir s’ajouter à cette liste de films d’un éclectisme impressionnant le prochain Ken Loach qui fut il y a dix ans l’auteur de My Name is Joe, une comédie dramatique dans laquelle le personnage principal consacrait le plus clair de son temps à la plus mauvaise équipe de football de Glasgow.
Ce prochain opus loachien que nous vous annoncions en mai dernier s’intitulera Looking for Eric. Bien qu’il ait pour personnage central un postier dépressif de Manchester pour qui « The King » représente un modèle de vie et de philosophie, ce film est qualifié de comédie légère et romantique où rien ne semble effrayer Cantona puisqu’il ne s’est pas contenté de jouer son propre rôle, il a également été instigateur et co-producteur du projet.
Toutefois, ce n’est pas l’histoire qu’avait originellement proposé Cantona à Loach qui a été tourné cet été (basée sur une véritable relation qu’entretenait Cantona et un supporter) mais bien une composition originale écrite par Paul Laverty, scénariste de Loach depuis 1996 et Carla’s Song.
La post-production, du moins le montage de Looking for Eric devrait être achevé d’ici au prochain festival de Cannes au cours duquel il pourrait être présenté. Il ne nous reste qu’à attendre donc cette comédie avec celui dont Ken Loach dit que « chacune de ses apparitions est un « happening ». Même quand on s’y attend, le phénomène est troublant. L’amour que lui portent les gens d’ici est exubérant… » Espérons que cette fois nous aimerons l’acteur autant que le joueur…