Délicat et mélancolique, le retour en grâce d’un oiseau rare. Critique et écoute.
La Franco-Anglaise Emily Loizeau offre cet automne un successeur apaisé, toujours bilingue et principalement versé dans la ballade, à son sensuel, hippie et épique Pays sauvage de 2009.
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Enregistré lui aussi dans son repaire ardéchois, Mothers & Tygers s’ouvre sur une bouleversante chanson-hommage à Lhasa, qui d’emblée montre une Emily plus sereine, posée, comme sur un One Night a Long Time ago tout en apesanteur, qui hisse la chanteuse aux altitudes fréquentées par Cat Power sur The Greatest.
Douée, Emily s’entoure des meilleurs élèves de la classe française : elle partage la somptueuse Marry Gus and Celia avec Camille, convie David Ivar d’Herman Dune sur The Angel, au folk illuminé.
On pense à Judee Sill, Fairport Convention ou Sufjan Stevens dans ces ritournelles bucoliques (Vole le chagrin des oiseaux), ces parades de bergères (Garden of Love) qu’illuminent pianos délicats et textes de William Blake. On le pense davantage encore à chacun de ses nouveaux albums : tout le monde devrait faire comme Loizeau.
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