Retour apaisé et adulte des Walkmen assagis : concluant. Critique et écoute.
Chez Jonathan Fire*Eater, l’ancien groupe de trois fondateurs des Walkmen, on avait adoré cet art de jouer le rock débraillé sans jamais perdre la classe, de faire rimer nonchalance et élégance. Des années avant les Strokes, les Américains redéfinissaient ainsi les contours du genre : chant détaché, guitares décoiffées, mélodies instables mais irrésistibles. Walkmen célèbre avec Heaven une décennie d’albums – sept au total – au charme canaille. Ils se sont payé les services du producteur Phil Ek (The Shins, Fleet Foxes, Band Of Horses) et la participation, aux chœurs, de Robin Pecknold des renards barbus. Si les harmonies vocales en ressortent plus soignées (Nightingales), les guitares continuent d’écrire, à leur insu, la suite des aventures des Strokes (Heartbreaker, Song for Leigh, The Love You Love).
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Prolongeant l’entreprise entamée il y a deux disques, les riffs agités laissent place à une sagesse nouvelle (Southern Heart) et un calme inédit (We Can’t Be Beat, Line By Line). Heaven s’apprivoise ainsi sur la longueur. Une maturité peut-être due au fait que tous les membres sont devenus pères. Papa was a rolling Stroke – et c’est tant mieux
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