Compliquée mais réjouissante, l’étrange pop d’un Américain zinzin. Critique et écoute.
De l’Anglais Elbow à l’Américain Birthmark, c’est une influence un rien honteuse mais constante chez pas mal de musiciens alambiqués et ambitieux : Peter Gabriel. Mais Nate Kinsella, homme seul de ce projet pourtant richissime, a préféré détourner les yeux de la grandiloquence et de l’emphase, ne conservant de l’ancien chanteur de Genesis qu’une excentricité hors cadre, un mépris des routines et des plans de vol.
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Son truc, c’est le vol libre, les zig-zags zinzins, les chansons gigognes, quinze en une, barrées, indomptées, libres même si toujours étonnamment pop. Des fois, c’est tellement touffu et opaque qu’on s’y perd comme dans un cauchemar prog-rock, mais quand cet éminent membre de Joan Of Arc tient une mélodie et s’y accroche à peu près (la presque raisonnable Stuck, si on fait abstraction de ses mots maudits), il devient un excellent compagnon pour la gymnastique expérimentale – attention aux contusions, quand même.
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