Les gamins de Supergrass seraient-ils déjà vieux à côté des turbulents marmots de Silverchair, Noise Addict et autres Ash ? Dans la classe des surdoués du rock Biactol, où la moyenne d’âge avoisine les 17 ans, on oublie son acné en faisant vrombir ses guitares les plus noisy et on fonce tête baissée vers la […]
Les gamins de Supergrass seraient-ils déjà vieux à côté des turbulents marmots de Silverchair, Noise Addict et autres Ash ? Dans la classe des surdoués du rock Biactol, où la moyenne d’âge avoisine les 17 ans, on oublie son acné en faisant vrombir ses guitares les plus noisy et on fonce tête baissée vers la jubilation d’une pop-punk soignée. Mais pour un Ben Lee judicieusement inspiré, combien d’ambitieux m’as-tu-vu trop vite jetés sous le feu des projecteurs ? Chez Ash trois morveux qui tétaient encore leur biberon à la grande époque des Buzzcocks , le savoir-faire est incontestable. Riffs séducteurs, maîtrise instrumentale, enthousiasme et voix enjôleuse : tous les critères étaient réunis pour flirter avec la note maximale. Et malgré tout, le doute s’installe. Il est clair que l’on a ici affaire à de bien studieux élèves, à des cadors capables de réciter sans anicroche l’intégrale des Pixies et le Sex Pistols illustré. Certes, ils passent leurs récrés à potasser des précis punk-rock et font consciencieusement leurs devoirs, tous les soirs, dans la cave des parents stupéfaits. Néanmoins, derrière le gros son bien scolaire, le vide pointe le bout de son nez. On décèle au fond très peu d’âme dans ces refrains trop léchés pour être honnêtes, dans ces chansons trop grandes pour de tels lutins. Car contrairement à une idée très en vogue chez les quadras du rock, l’adolescence ne saurait être le seul salut du rock, personne n’ayant encore prouvé scientifiquement que la jeunesse était un talent.
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