Le nouveau trésor caché de la techno mutante de Detroit.Déjà comparé à Theo Parrish, Moodymann ou Carl Craig, Omar S vient de sortir quelques maxis très recherchés. Normal : le premier n’avait été édité qu’à soixante-dix exemplaires ! Depuis, Omar S a augmenté ses tirages et vient de sortir lui-même Just Ask the Lonely, un […]
Le nouveau trésor caché de la techno mutante de Detroit.
Déjà comparé à Theo Parrish, Moodymann ou Carl Craig, Omar S vient de sortir quelques maxis très recherchés. Normal : le premier n’avait été édité qu’à soixante-dix exemplaires ! Depuis, Omar S a augmenté ses tirages et vient de sortir lui-même Just Ask the Lonely, un premier album où il déploie un talent singulier. Car si ses morceaux évoluent dans une veine techno-house lancinante désormais classique, ils sont conçus avec un esprit plutôt déjanté et crade. Peu de choses sont mises en avant : des beats, parfois une nappe, des bruits électroniques, qui surgissent et disparaissent aussitôt, du clavier Fender Rhodes. On est ici dans une version musicale qui semble à la fois primitive et futuriste, sauvage et sophistiquée. Sa musique sonne souvent comme une dérive nocturne, créée
en solitaire et avec peu de machines. Dans ses plus beaux moments, elle entretient des correspondances implicites avec le jazz électronique des 70 s, comme sur Congoless, dont la rythmique, très hypnotique et africaine, et les boucles de piano évoquent les méthodes croisées de Sun Ra et Herbie Hancock.