Il y a, sur le premier album d’Ambulance Ltd, quatre ou cinq morceaux qui n’auraient pas détonné sur Either/or d’Elliott Smith ? et nom d’une pipe en bois, c’est un sacré compliment pour commencer une chronique. Emmené par un chanteur du genre fatalement beau, Ambulance Ltd aurait pourtant tout à fait pu, avec son nom […]
Il y a, sur le premier album d’Ambulance Ltd, quatre ou cinq morceaux qui n’auraient pas détonné sur Either/or d’Elliott Smith ? et nom d’une pipe en bois, c’est un sacré compliment pour commencer une chronique. Emmené par un chanteur du genre fatalement beau, Ambulance Ltd aurait pourtant tout à fait pu, avec son nom de groupe de rock dœurgences, porter la cravate, faire saigner ses guitares et crier sa batterie comme Interpol ou les surestimés Elefant. Nullement.
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Ambulance Ltd se fout de la mode, son rock ne soigne rien, il est simple et agréable à chanter. Ses auteurs se disent autant influencés par les Beatles que le morceau Paradise City des Guns’N’Roses, mais ça ne s’entend pas trop. Ce qu’on entend en revanche, ce sont des mélodies un peu branleuses héritées directement du shoegazing, ou des pop-songs fastoches à la Dandy Warhols (Stay Where You Are, Heavy Lifting).
Bref, des New-Yorkais qui jouent comme s’ils avaient écouté Ride dès la naissance, ce qui, on s’en doute, doit être terriblement tendance à Brooklyn. Ce premier album, plaisant et anecdotique à la fois, est typique de ceux qu’on oubliera facilement, mais dont on se rappellera parfois que « la trois était chouette » ou qu’on adorait « la dernière » ? sans jamais avoir pris le soin de regarder le nom du morceau. Tout à fait sympathique au final, d’autant plus qu’en vrai, la trois est super.
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