Sélection de cinq disques sortis sur le label allemand Morr Music, une structure encore jeune mais qui a permis l’éclosion de quelques beaux disques de musique électronique.
 | V/A Putting the Morr back in Morrissey |
Jeu de mots malin, qui fait transparaître les premières amours de Thomas Morr, le boss du label, pour les Smiths. Cette compilation rassemble le meilleur de l’internationale électronique, qui se mate, se mixe et se remixe : on retrouve les artistes maison (Lali Puna, Isan) et les autres, venus en voisins (Arovane, Notwist, ?). Putting the Morr est la meilleure porte d’entrée dans l’univers disloqué des clics (et claques) de l’électro minimale et légèrement lo-fi qui tend à se répandre vite ces temps-ci, entre Manchester et Berlin’
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 | Wechsel Garland Wechsel Garland |
On ne sait pas trop qui se dissimule derrière Garland Wechsel. On sait juste que ce disque, à la pochette proche de l’esthétique lo-pop de Sarah Records, et une bande-son composée pour une pièce de théâtre, ou de ballet, on ne sait plus trop. L’essentiel, en tout cas, demeure la musique : subtile, doucement légère, aux accords mineurs mais essentiels, qui citent sans vergogne le Je t’aime moi non plus de Gainsbourg. Un disque idéal pour les journées d’été ensommeillé, à l’ombre d’un baobab.
 | Lali Puna / Bomb the Bass Clearcut |
Collaboration inattendue entre le vétéran de l’acid house, Tim Simenon alias Bomb the Bass et Lali Puna, formation allemande, née de la cuisse de Stereolab, les jolies voies en plus. La collaboration, un single du nom de Clearcut, est une petite comptine aux confins du shoegazing et de l’electro, accompagnée par une série de remixes déconstructeurs. Single de l’été martien.
 | Manual Until Tomorrow |
Un disque sorti de nulle part, à l’image de la floraison ininterrompue des artistes d’électro en chambre. Le disque de Manual est aussi ensoleillé que sa pochette est jaune : mélodies doucement enfantines, joliment jouée, avec des moufles de soie. Un artiste, et un album plein de promesses, digitales, numériques, organiques, jamais virtuelles’
 | Isan Salle d’Isan |
Isan, comme de nombreuses formations électro, est un duo : deux anglais, qui composent à distance, échangeant leurs idées et leurs notes électroniques, et bâtissant ainsi un univers fait de vignettes mélodiques, naïves et pleines de couleurs pastel. Isan a déjà sorti plusieurs disques sur divers labels, mais leur premier disque pour Morr Music, Salle d’Isan, témoigne de la beauté de leur savoir-faire, transformant l’approximation des débuts en une délicate maîtrise instrumentale clairement hantée par le bon goût. Dans les jours qui viennent, le groupe et le label sortiront leur deuxième disque commun, un album intitulé Lucky Cat, qui recueille déjà les suffrages de ceux qui l’ont écouté, Radiohead en tête.
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