La réalisatrice Nora Ephron vient de mourir. Elle avait 71 ans.
Avec le décès de Nora Ephron, des suites d’une leucémie à l’âge de 71 ans, Hollywood vient de perdre l’une de ses rares, et de ses plus éminentes, réalisatrices. Ancienne journaliste (notamment pour Esquire), elle était surtout connue pour avoir écrit dans les années 80, puis réalisé à partir des années 90, certaines des comédies romantiques les plus successful de son temps. Il n’est d’ailleurs pas exagéré d’affirmer que le genre, dans sa formulation contemporaine, lui doit presque tout – pour le meilleur et pour le pire.
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Considérée comme féministe parce qu’elle était parvenue à imposer des sujets prétendument féminins (coup de foudre, maternité, difficultés conjugales, fiches cuisine…) en sus de s’imposer elle-même comme cinéaste dans un milieu particulièrement phallocrate, elle a paradoxalement contribué à figer certaines représentations. La plupart de ses films parlent ainsi de l’écart inaltérable entre les hommes et les femmes, s’inspirant des modèles de la comédie classique – Nuits Blanches à Seattle doit beaucoup à Elle et lui de McCarey, Vous avez un message est un remake de The Shop Around the Corner de Lubitsch – tout en les simplifiant drastiquement pour les rendre conformes à l’air du temps.
Certains de ses films conservent néanmoins un charme persistant, et s’imposent comme des instantanés pop de leur époque. En particulier Quand Harry rencontre Sally où, devant la caméra de Rob Reiner, en 1989, elle offrait quelques grandes répliques à Meg Ryan, dont le fameux orgasme simulé du delicatessen.
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L’actrice deviendra par la suite, aux côtés de Tom Hanks, une mega-star des 90’s grâce à Nuits blanches à Seattle (1993) et Vous avez un message (1998). Dans les années 2000, Nora Ephron n’a pas connu le même succès, livrant une adaptation assez faible de Ma sorcière bien aimée (avec Nicole Kidman et Will Ferrell dans l’un de ses rôles les moins mémorables), et signant un ultime film anecdotique, Julie and Julia, qui valut tout de même une nomination aux Oscars à l’immarcescible Meryl Streep.
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