A l’occasion de sa venue en mai dernier à Paris, Mark Eitzel a interprété pour la seule camera des inrocks.com deux titres de son nouvel album, The Invisible Man. Une prestation habitée à voir en Real Video.
Mark Eitzel fut en son temps leader de ce que l’on appelle communément un groupe culte, terme sans réelle définition accolé au nom d’un groupe dont l’influence a été inversement proportionnel aux ventes de disques. American Music Club, basé à San Francisco, aura réalisé de 1986 à 1994 la bagatelle de sept albums hantés par la voix d’un homme à la vie chaotique. Distillant dans ses compositions des bribes de ses sentiments confus avec une rare franchise, Mark Eitzel aura marqué une génération de musiciens par un songwriting douloureux, influencé autant par le punk que par le folk. Profitant de quelques moments de liberté hors des contraintes de son groupe, Eitzel en profitera pour commencer une carrière solo, avant de délibérément saborder le groupe en 1994 au terme de l’album San Francisco.
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Il continue, bon gré malgré, sa carrière mouvementée, bien entourée par pléthore de musiciens ayant déclaré allégeance au vétéran de la musique mélancolique américaine. Peter Buck, Steve Shelley ou Yo La Tengo (entre autres) participeront aux albums de Mark Eitzel, pendant que d’autres, comme Neil Hannon, Calexico ou Lambchop, reprendront ses chansons teinté de vérité brute.
The Invisible Man, cinquième album de ce troubadour a été écrit et joué cette fois ci sans collaborations. Un sampler et un clavier se marient parfaitement à l’univers ouaté de notre homme, ouvrant visiblement une fenêtre dans son imagination créatrice.
C’est à l’occasion d’un concert acoustique donné le 30 mai au Divan du Monde à Paris que Mark Eitzel a bien voulu interpréter quelques heures avant sa prestation deux morceaux acoustiques pour lesinrocks.com. Devant la caméra, il interprète deux titres de son nouvel album, le déchirant Sleep, tout en retenue, et, après une bref accordage de rigueur, l’entraînant Proclaim your joy, premier single extrait de The Invisible Man.
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