Yesterday s New Quintet est l’un des nombreux pseudos du producteur américain Madlib, pensionnaire passionnant du label Stones Throw (mené par le parrain hip-hop Peanut Butter Wolf). Madlib s’attaque ici à un de ses vieux fantasmes : sa fascination pour le jazz et les rythmiques syncopées, difficilement programmables ou réductibles à des séquences numériques. Mais […]
Yesterday s New Quintet est l’un des nombreux pseudos du producteur américain Madlib, pensionnaire passionnant du label Stones Throw (mené par le parrain hip-hop Peanut Butter Wolf). Madlib s’attaque ici à un de ses vieux fantasmes : sa fascination pour le jazz et les rythmiques syncopées, difficilement programmables ou réductibles à des séquences numériques. Mais au lieu de tomber dans les pièges de la facilité, qui consisterait à plaquer des samples de jazz sur des boucles électroniques, Madlib manipule des enregistrements de musicien comme s’il s’agissait de platines ou de samples, fait dérailler les vibraphones, hiqueter les batteries et force les pianos électriques à se désintégrer sur place. Plus qu’une recréation nostalgique d’un groupe virtuel de jazz, Yesterday s New Quintet est plutôt une sorte d’exercice de liquéfaction de cette musique. Un peu comme si le sampler de Madlib était une sorte de cuvette d’acide, dans laquelle le bonhomme dissoudrait peu à peu tous ses vieux vinyles de John Coltrane et de Herbie Hancock.
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