Pop suédoise halletante.
La rivière dont il est ici question est tout sauf un fleuve tranquille. Elle a pris sa source en Suède, avant de se détourner à Berlin, où s’est installé le groupe, que l’on avait repéré sur une reprise fatalement sexuelle du Wicked Game de Chris Isaak. Le groupe, avare d’informations, ne communique guère plus par sa musique : juste une poignée de chansons en cinq années d’existence. Mais tant qu’elles seront au niveau de ce River accidenté, on pardonnera leur rareté, leur parcimonie : quand on entend ces refrains éclatants, ce songwriting sans retenue, on ne s’étonne plus que les stars mondiales de l’entertainment – de la pop-à-charts au hip-hop – viennent en meute chasser les producteurs et studios suédois.