Victoire de la droite, gifle pour le PS, confirmation pour le FN, maintien d’un département pour le PCF… Cinq choses à retenir de ce second tour des élections départementales.
Un Français sur deux ne s’est pas déplacé
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Comme au premier tour, le taux d’abstention a été moins élevé que lors des cantonales de 2011. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, il s’élève à 50,01 %, contre 55,29% au second tour en 2011. Abstention sanction ou indifférence ? Un Français sur deux ne s’est en tout cas pas déplacé ce dimanche.
>> Lire notre entretien : « une forme d’abstention sanction » <<
Une France bleu horizon
La droite (UMP-UDI) sort largement victorieuse du second tour. En l’emportant dans 67 des 98 départements, elle accroît largement son assise, puisqu’elle n’en dirigeait que 40 auparavant. Les dirigeants de l’UMP s’en sont félicités. “C’est une formidable vague bleue puisque l’on a repris une trentaine de départements. Pour nos électeurs, l’espoir renaît. Pour les Français, l’UMP représente le seul rempart face au FN”, a déclaré Sébastien Huyghe, porte-parole de l’UMP. Du pain bénit pour Nicolas Sarkozy, raillé pour son retour manqué, qui peut désormais se targuer d’avoir renforcé son parti.
Le PS prend une raclée
Le PS a perdu entre 26 et 30 départements selon les premières estimations. 28 départements sont passés de gauche à droite au second tour, contre un seul qui a basculé à gauche (la Lozère). Manuel Valls a reconnu cette « défaite incontestable » dans son allocution. Même le fief de Manuel Valls, l’Essonne, n’a pas résisté, comme s’en est désolé Jérôme Guedj, président sortant du Conseil général de l’Essonne, qui a poussé un coup de gueule contre la politique du gouvernement.
Comme lors des municipales de 2014, les députés frondeurs montent au créneau pour exiger du gouvernement un changement de politique, afin de prendre en compte la déception générale chez les électeurs de gauche. Aucun remaniement n’est pour l’instant annoncé.
Le FN confirme son implantation locale
S’il ne remporte ni l’Aisne ni le Vaucluse, le FN fait tout de même un score historique à ces élections départementales, confirmant l’efficacité de la stratégie d’implantation locale menée par Marine Le Pen. Présent dans 93 % des cantons, le parti frontiste aura une soixantaine d’élus dans les conseils départementaux (il a remporté 31 cantons), alors qu’il n’avait un seul conseiller général. Une inconnue demeure dans l’Aisne et le Vaucluse, où il pourrait gouverner avec la droite si elle refusait de former une coalition avec la gauche. Interrogée sur iTélé, Marine Le Pen a soutenu que « gagner un département n’était pas un objectif ».
>> Lire aussi notre reportage dans le Vaucluse <<
La fin du PCF ?
On l’annonce depuis tellement longtemps qu’on commence à se demander si elle arrivera vraiment : la mort du PCF n’a pas encore eu lieu. Le parti communiste conserve son fief du Val-de-Marne, mais perd l’Allier, qui change traditionnellement de majorité à chaque élection. De plus, il conserve un magma de 118 conseillers départementaux. C’est moins que les 223 qu’il conservait, mais c’est encore deux fois plus que le FN, comme l’a rappelé Igor Zamichiei, secrétaire départemental du PCF à Paris.
Les médias oublie une chose « @izam_pcf: Ce soir le PCF a plus d’elus que le #FN Monsieur Philippot @plaurent_pcf #itele »
— Nicolas Bonnet (@NicolasBonnetO) 29 Mars 2015
>> Lire notre reportage dans le Val-de-Marne, dernier département rouge <<
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