Prêts pour un trip cosmique et sonique, furieux et fascinant ? L’album de Suuns et Jerusalem In My Heart est en écoute en avant-première.
On sait depuis longtemps, depuis toujours, depuis leurs concerts à damner le diable, depuis leurs deux albums atomiques Zeroes, QC puis Images du Futur, que Suuns est l’un des groupes les plus puissants et envoûtants de l’époque moderne. S’il faudra attendre encore un peu avant de retrouver le groupe, seul, sur un troisième album, c’est accompagnés de leur camarade Radwan Ghazi Moumneh, soit Jerusalem In My Heart, que les Montréalais reviennent en ce début d’année, avec un album dont la conception a débuté en 2012, dans un studio montréalais.
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Ils reviennent avec un album à dix mains, cinq cerveaux, mille atmosphères. Ils reviennent bien accompagnés et nous embarquent avec eux : très haut et très loin. Car si la griffe vénéneuse de Suuns, si ses airs maladifs, ses atmosphères livides et ses apocalypses soniques impriment de manière évidente les 7 paysages que font défiler ce trip mental à mettre chaque poil du corps au garde-à-vous, Jerusalem In My Heart y laisse une marque qui rend le voyage plus cosmique, plus saisissant encore.
Plus rêches, plus durs, plus expérimentaux et moins formatés que les morceaux de Suuns seul, très godspeediens parfois, plongés dans les arabesques d’un orient que le soleil et l’électricité auraient fini de cramer, se baladant, hagards ou couteau rouillé entre les dents, dans des dédales soniques et électroniques obsédants, psychédéliques, drogués, magmatiques, minimaux, dronesques, brutaux, fous et surtout beaux, les 7 titres de Jerusalem In My Heart font peur comme une messe au bord d’un trou noir, mais rendent heureux comme une épiphanie vécue au cœur d’une supernovæ.
L’album des 6 garçons sort la semaine prochaine : il est d’ores et déjà en écoute ici en avant-première. On conseille le port du casque -pour l’écoute comme pour la protection, le périple étant à la fois fascinant et secouant.
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