Enregistré sous la houlette de Bruno Green, Remedios ressemble autant à un bilan qu’à un nouveau départ pour Thomas Belhom. Saisi en cinq jours dans un petit studio paumé en pleine forêt bretonne, ce mélange épuré de rythmes, de mélodies, d’échos et de réminiscences américaines cristallise toute l’expérience que Belhom a accumulée au gré de […]
Enregistré sous la houlette de Bruno Green, Remedios ressemble autant à un bilan qu’à un nouveau départ pour Thomas Belhom. Saisi en cinq jours dans un petit studio paumé en pleine forêt bretonne, ce mélange épuré de rythmes, de mélodies, d’échos et de réminiscences américaines cristallise toute l’expérience que Belhom a accumulée au gré de ses errances. Improvisations parfaitement tenues, dérives instrumentales et chansons non formatées portent l’empreinte d’un desperado qui n’ignore pas que la liberté est d’abord affaire de rigueur et de concentration. Ample et organisé, Remedios est l’un de ces disques rares qui créent leur propre univers, s’inventent un temps et une géographie propres. Habitées mais pas surpeuplées, les grandes perspectives ouvertes par Belhom sont traversées par des présences amies, qui forment à ses yeux une sorte de « maquis solidaire ». Sa femme Viva Yazon, qui signe la mélodie empoignante d’Eugene, David Grubbs ou encore Red contribuent ainsi à déplacer le centre de gravité d’une musique qui est à l’image de son auteur : mobile et subtilement borderline.
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