Avec Deus (dont on attend un album cette année), le Belge Tom Barman a largement élargi le champ d’action du rock énervé et de la pop savante. S’ils avaient eu la bonne (?) idée de naître à Londres ou New York plutôt qu’à Anvers, les albums de Deus seraient aujourd’hui reconnus à leur juste valeur […]
Avec Deus (dont on attend un album cette année), le Belge Tom Barman a largement élargi le champ d’action du rock énervé et de la pop savante. S’ils avaient eu la bonne (?) idée de naître à Londres ou New York plutôt qu’à Anvers, les albums de Deus seraient aujourd’hui reconnus à leur juste valeur : des classiques. Mais cette musique aussi arty que physique, aussi romantique qu’excédée, ne pouvait sans doute venir que du Vieux Continent ? et y rester. C’est à ses amours de jeunesse pour une electro-pop moite et funky (on croirait entendre Polyphonic Size sur le hautain French Movies) que revient Tom Barman, poussé au vice par le producteur, anglais de passeport mais belge de cœur, CJ Bolland.
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Plus jeune, mais lui aussi témoin des années 80 (de Front 242 à la déflagration techno et acid), Bolland est la pièce la moins inventive de ce puzzle, qui évoque dans ses meilleurs moments les electro-funks cubistes tentés par David Byrne et Brian Eno sur leur prescripteur My Life in the Bush of Ghosts ? et Peter Gabriel dans ses (rares) moments pompeux. C’est quand les deux hommes se rejoignent à mi-chemin entre leurs univers si éloignés ? les brûlants Hunter/Collector ou Summer s Here ?, quand la pop libertine de l’un dulcifie les beats sévères de l’autre, quand le cerveau contrôle les jambes et vice-versa, que Magnus prend enfin vie. Sur le dance-floor, avec ses gestes désordonnés et sa coolitude rageante, il devient alors une bizarre attraction.
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