L’écrivain et réalisateur français Yann Moix a toutes les qualités pour remplacer Aymeric Caron dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier. La preuve en vidéo.
Il scalpe à tout-va
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Yann Moix ne fait ni dans la poésie ni dans la dentelle quand il s’agit de flinguer la petite troupe de la sphère politico-médiatique. Sur le plateau de Salut les Terriens, en 2013, Thierry Ardisson l’invite à répondre à son interview « tir aux pigeons ». Morceaux choisis : Marine Le Pen (« Le front bas national »), Stéphane Guillon (« Le salaire de l’aigreur »), Eric Zemmour (« Le Gargamel du Figaro« ), Michel Houellebecq (« Le Droopy des partouzes ») ou encore Alessandra Sublet (« Une laitue qui regarde sa feuille »). La liste n’est pas exhaustive comme vous pouvez le voir :
Il est toujours prompt à réagir à l’actualité chaude
Invité sur le plateau d’iTélé le 10 mars, quelques jours après l’accident qui a frappé l’émission de télé-réalité de TF1 « Dropped » (10 morts), Yann Moix dézingue sur ce genre télévisuel : « Ça sent la mort, pas celle physique, mais celle des carrières. Ça sert de tremplin à des gens qui n’arriveront jamais à faire quelque chose et ça sert également comme point d’arrivée, comme second souffle à des gens qui n’ont plus la notoriété qui souhaiteraient. On est déjà dans quelque chose de post-mortem« . Soit.
Mais il ne s’arrête pas là et très vite, la machine s’emballe. Olivier Galzi lui demande de réagir alors sur des images sur la version suédoise du jeu : « Vous savez à quoi ça me fait penser ce que je viens de voir? A des gens qui mettraient à fond un feu de cheminée pour mettre la clim’. Des nantis viennent fabriquer du danger sur-mesure comme si le vrai danger, la vraie aventure et l’horreur sordide du vrai réel n’existaitent pas quelque part sur la planète ».
Et tente des comparaisons osées
Tout ça avec le bouquet final : « Je mets ça en parallèle avec les vidéos de Daech qui scénarisent la réalité dans ce qu’elle a de plus épouvantable et de plus horrible. Le réel est devenu un cas particulier du film, de la commercialisation de l’image. L’image et la réalité ne sont plus confondues comme à l’an 2000. La réalité est devenue aujourd’hui un sous-genre de la fiction. » Solide.
Sans le savoir, il a déjà enterré son prédécesseur Aymeric Caron :
Quand l’élève surpasse son maître, voilà ce que ça donne :
« En fait, il ne m’a pas détruit car il faut faire un combat pour être détruit. Il faut être deux. Alors que je l’ai simplement laissé m’attaquer et je suis passé à autre chose. Je l’aime bien : c’est plus un spécialiste de l’agro-alimentaire qu’un critique littéraire. Il m’a dit en fait que j’étais un peu comme un gourou qui emmènerait une secte pour se suicider mais il est tellement ignorant de ce qu’est la littérature qu’il n’a pas compris qu’il me faisait un magnifique compliment. Tous les écrivains rêvent d’emmener leurs lecteurs quelque part. Que ce soit vers une naissance ou vers la mort ou vers un nouveau Paradis… Peu importe. Le plus compliment qu’on m’ait fait est peut être, à son corps défendant, celui que m’a fait Aymeric Caron. »
Vivement la passage de témoin.
https://www.youtube.com/watch?v=FXOqKX2T6Cc
Il n’aime pas le politiquement correct
Vous souvenez-vous l’histoire du petit chat Oscar, martyrisé par son maître ? Yann Moix oui, et le fait savoir : « Alors franchement Laurent, l’histoire du chat, je vais être très vulgaire mais j’en ai rien à battre. » Dès l’année dernière, sur le plateau de L’émission pour tous de Laurent Ruquier, Yann Moix se fait huer, mais conserve un très beau stoïcisme. Eric Zemmour aurait adoré.
Il est capable de se payer le Premier ministre
Yann Moix en promotion de son roman Naissance dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC a vertement critique Manuel Valls sur sa supposée méconnaissance de l’Islam. « C’est un frimeur d’une certaine manière. Il montre ses gros bras toute la journée. J’aimerais que ces gens-là puissent réfléchir un tout petit peu quand même au fond des religions. » A ce rythme, Yann Moix pourrait aussi bien remplacer Aymeric Caron que l’intervieweuse politique de France Inter et co-polémiste d’On n’est pas couché, Léa Salamé.
Il peut encaisser
Trop long Naissance, son livre paru en 2013 ? (et pour lequel il a tout d même remporté le Renaudot) Il en faut plus pour déstabiliser Yann Moix, invité sur le plateau de Sophia Aram. A vrai dire, il a un petit peu l’air de n’en avoir strictement rien à faire…
Mais attention : il peut être susceptible
« Je ne vais plus à Orléans parce qu’il me déteste. Je m’entends bien avec M le maire amis c’est normal, faut dire qu’il est détesté par les Orléanais. » La raison ? Venu présenter son film Podium dans la ville du Centre, Yann Moix fait face à la déception du public qui apprend que Benoit Poelvoorde, très fatigué, n’avait pas fait le déplacement. Un brin susceptible, il quitte alors la rencontre et annule la projection prévue pour la reprogrammer dans « un petite salle d’arts et d’essais de la ville, où il y avait ses habitudes. » Note pour Laurent Ruquier : autant un invité, excédé, a tout à fait le droit de quitter le plateau, c’est nettement plus compliqué lorsqu’il s’agit du chroniqueur.
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