Un journaliste et hackeur américain de 33 ans a été condamné hier à cinq ans de prison pour avoir leaké des millions de mails piratés. Une sentence inappropriée selon certains.
Aux Etats-Unis, on peut prendre 63 mois de prison pour le partage de liens frauduleux. Barrett Brown est un journaliste d’investigation-hacker américain condamné hier à 5 ans de prison et 890 000 dollars d’amende vient d’en faire l’expérience. Le jeune homme de 33 ans est accusé d’avoir en 2011 copié dans un chat IRC un lien hypertexte qui permettait d’accéder au contenu de cinq millions de mails devenus accessibles à cause du piratage de la société de renseignements privés Stratfor. Ce lien URL provenait d’un chat Anonymous et renvoyait vers un autre document listant des numéros de cartes de crédit et leurs codes.
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Une autre charge pesait sur Barrett Brown : celle d’avoir menacé un agent du FBI qui enquêtait sur lui. Enfin, ce jeune collaborateur de The Guardian et Vanity Fair était accusé de soutenir les Anonymous.
La moitié de la peine déjà purgée, les internautes se mobilisent
Barrett Brown s’est fait arrêter fin 2012, il risquait alors 105 années de prison, selon le site Engadget. La sentence d’hier a écourté la peine à 5 ans, suite à l’allégement des charges pour lesquelles il était poursuivi.
Aujourd’hui, Barrett Brown a purgé 28 mois de prison, soit la moitié de sa peine totale. Ses soutiens manifestent sur Twitter avec le hashtag FreeBarrettBrown mais aussi ce matin, dans les rues parisiennes.
Free Barrett Brown leaflet on the Champs-Élysées, Paris #FreeBB pic.twitter.com/iVigCfoyaR
— Peter Burnett (@leamingtonbooks) 22 Janvier 2015
Pour sa défense, Barrett Brown a regretté que le gouvernement le « menace de dizaines d’années de prison pour avoir copié et collé un lien disponible publiquement que d’autres journalistes ont aussi diffusé sans être poursuivis« .
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