Après avoir conclu que les publicités de certains centres d’assistance à l’avortement étaient mensongères, le moteur de recherche a décidé de les interdire. Une victoire pour les pro-IVG.
Certains centres d’assistance « pro-vie » (contre l’IVG) pour les femmes désirant avorter avaient mis en place une véritable stratégie en ligne pour apparaître dans les premiers résultats des recherches Google sur l’avortement. Mais le moteur de recherche s’est engagé à retirer certaines publicités de ces « crisis pregnancy centers » (des « cellules de crise » pour les femmes enceintes) après qu’une enquête de NARAL Pro-Choice America, une organisation américaine qui défend le droit à l’avortement, a démontré que certaines annonces violaient la politique de Google en trompant les utilisatrices.
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« Nous n’avons rien contre ces cellules de crise qui font leur publicité sur internet, et nous n’avons rien contre leur existence.« , dit Illyse Hogue, présidente de NARAL. « Mais ces centres ne peuvent permettre aux femmes d’avorter, et ne devraient pas leur faire croire le contraire », poursuit-elle.
Dans ses règles de publicité, Google explique en effet que les annonces doivent être « honnêtes, précises et actualisées chaque fois qu’elles sont diffusées auprès des internautes« . Le moteur de recherche a conclu que les « crisis pregnancy centers » (« CPCs ») ne respectaient pas ces statuts : « Nous vérifions constamment nos publicités pour nous assurer qu’elles respectent nos règles de publicité quant à leur pertinence, leur clarté et leur précision« , a déclaré Google au Washington Post.
En 2006 déjà, un rapport avait conclu que près de 90% de ces centres diffusaient de fausses informations sur les potentiels risques mentaux liés à l’avortement, et qu’ils exagéraient grandement les risques médicaux liés à l’IVG. Et aujourd’hui, NARAL révèle avoir découvert « qu’en cherchant ‘clinique avortement’ sur Google, les publicités pour les CPCs apparaissent 79% du temps. »
Internet, « là où le combat pour sauver des vies doit avoir lieu«
Sur son site, NARAL se félicite de la décision prise par Google : « Un nombre incalculable de femmes seront épargnées par les mensonges et les tactiques honteuses pour les empêcher de prendre leurs propres décisions à partir de vrais conseils médicaux. » L’organisation prévoit de procéder aux mêmes vérifications sur d’autres moteurs de recherche.
Comme le souligne PolicyMic, Internet est une cible importante des associations pro-vie. Sur son site internet, Online for Life montre internet comme un moyen d’en finir avec l’IVG, et l’endroit « où le combat pour sauver des vies doit avoir lieu« .
En France, le gouvernement a lancé son propre site internet sur l’avortement, pour contrer l’action des anti-IVG sur Google.
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