Il y a 2 ans, des kamikazes du troisième type se livraient d’eux-mêmes à la police. Leur crime ? Faire sauter les protections numériques. Le procès qui leur aurait fait de la pub n’aura pas lieu.
Les complexes lois sur la protection des œuvres n’en finissent pas de soulever l’actualité. Copies illégales, peer to peer… sont les nouveaux crimes à punir. Un étrange collectif à trois têtes chercheuses s’était fourré dans le crâne de prendre la loi DADVSI, voté le 1er août 2006, au pied de la lettre. S’étant livré à un contournement des DRM (verrous numériques empêchant la copie de morceaux sur d’autres supports), les trois de StopDRM se sont rendus au commissariat du Ve arrondissement de Paris pour dénoncer leurs agissements.
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Jérôme, Stéphane et Tangui encourent alors entre 750 et 3750 euros d’amende pour leurs délits. La tête du plus criminel d’entre eux, à savoir Jérôme, atteint même le prix de 30 000 euros pour avoir publié sur son site un mode d’emploi pour supprimer les DRM.
Leur réaction est toute warholienne : « Ce dont nous avons peur, c’est plutôt de ne pas avoir de procès. Ce qui signifierait que les autorités souhaitent éviter la publicité autour de ce problème, et espèrent enterrer le mouvement. »
Il aura fallu attendre 2 ans pour connaître le verdict du Tribunal des Grandes Instances : affaire classée ! La publicité désirée n’a pas pris la forme d’un procès mais nos geek héroïques ont démontrés par A + B que la loi DADVSI est inapplicable.
Ils n’en abandonnent pas pour autant leur cheval de bataille : « les verrous sont toujours bien présents sur la musique et la vidéo (DVD, Blu-Ray et VOD), et commencent à menacer la littérature pour les livres électroniques. Cette loi qui veut cadenasser la diffusion de la culture est anachronique et devrait être abrogée et non renforcée du nouvel appareil législatif en préparation au gouvernement.«
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