Après des semaines de suspense, Apple a présenté hier son nouveau joujou technologique : l’iPad, objet hybride à mi-chemin entre l’ordinateur portable et le smartphone. Tour d’horizon du Web en ébullition.
Encore une fois, Steve Jobs a su créer le buzz. En entretenant le mystère autour de sa dernière « création », le patron d’Apple a transformé sa présentation, ce mercredi à San Francisco, de la tablette iPad en un évènement planétaire très attendu.
La grand messe a finalement eu lieu, suivie en direct sur Internet par les geeks du monde entier… Mais sans la communion finale espérée par Apple.
« L’iPad, c’est comme tenir le futur dans sa main », s’emballe sur Techcrunch Mac Siegler, féru utilisateur de l’iPhone et l’iPod, qui raconte avoir été parmi les heureux élus qui ont pu tester la machine: « Je savais exactement quoi faire, comme une seconde nature. C’était l’iPhone, en plus large… »
Or, le voilà, le problème, pour de nombreux blogueurs: certes, l’iPad est un petit bijou de technologie, malgré certaines lacunes, mais où est donc l’objet révolutionnaire annoncé?
« C’est un gros iPod Touch », estime froidement Owni, qui analyse la « déception logique » de « geeks qui attendaient de Saint Steve la révélation ultime ».
« Pas de multitâche, pas de caméra, pas de micro, pas d’USB, pas de lecteur SD, un écran 4/3, pas de sortie video HDMI… Bref, l’iPad n’est pas la nouveauté dont nous avions rêvé, c’est une continuité logique faite pour se vendre. »
Au-delà des considérations technologiques, on s’interroge également sur un possible nouveau débouché pour la presse écrite. « l’iPad va t-il sauver la presse ? », se demande le magazine Stratégies, ou encore l’AFP, tablant sur un retour du payant dans le numérique grâce à ce nouveau support.
Une belle controverse également autour du mal-nommé « iPad », aux sonorités un peu trop proches de « Pad », mot anglais signifiant au choix « serviette hygiénique » ou « tampon ». Une grosse gaffe marketing pour Apple, immédiatement tournée en dérision sur le réseau Twitter, comme le relate notamment l’AFP.
Les créateurs n’avaient sans doute pas visionné cette vidéo potache signée par la chaîne MadTV, qui date de 2007.
D’ailleurs, Steve Jobs est un vilain copieur. Le nom a déjà été déposé en Europe, relèvent de nombreux journaux.
En bonus, l’équipe de Funny and die propose une vidéo parodique de la présentation de l’iPad par Steve Jobs.
Et enfin, la traditionnelle parodie du film La Chute, où Hitler entre dans une colère noire censée être provoquée par l’Ipad. Réservé aux non-germanophones, sinon c’est tout de suite beaucoup moins drôle.