Le cliché de l’ado boutonneux téléchargeant des centaines d’albums sans pitié ne tiendra peut-être plus très longtemps. Une enquête britannique souligne que les jeunes téléchargent de moins en moins, au profit de pratiques légales.
Le cauchemar (et bouc-émissaire) des maisons de disque pourrait bientôt être has been. Car, la pratique des 14-18 ans tend à se focaliser autour d’offres légales et gratuites. C’est ce que révèle une enquête britannique de The Leading Question menée auprès de 1000 personnes âgées entre 14 et 64 ans et aimant la musique. Un millier d’entretiens qui ont mené à la conclusion suivante : le nombre d’adolescents téléchargeant illégalement de la musique sur internet a très notablement chuté ces derniers temps : sur tous les 14-18 ans interrogés, ils sont désormais moins d’un tiers à télécharger illégalement. En effet, en janvier 2009, 26% des 14 à 18 ans ont admis avoir partagé illégalement de la musique au moins une fois dans le mois. Ils étaient 42% en décembre 2007. Parmi eux, beaucoup sont passé aux sites de streaming gratuits parmi lesquels Youtube, Myspace ou Spotify. Ils sont ainsi 65% des 14-18 ans à écouter régulièrement de la musique en streaming.
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Si l’évolution des pratiques sur internet est évidemment plus complexe qu’un simple déplacement du téléchargement au streaming (certains ados préfèrent par exemple copier le contenu des ipods de leurs potes), la tendance est encourageante pour l’industrie musicale.
Paul Brindleu, patron de Music Ally qui est à l’origine de l’enquête avec The Leading Question déclarait ainsi au Guardian : « ces résultats entrent en concurrence avec l’idée que le téléchargement illégal continue de prendre du terrain. Si nous ne pensons pas une seconde que la guerre contre le piratage est gagnée, tout cela suggère au moins des nouvelles encourageantes pour l’industrie de la musique. »
Du côté des sites de streamings et plus particulièrement de Spotify, service de streaming gratuit fondé sur la publicité ou l’inscription premium tarifée lancé en octobre 2008 et qui compte déjà 2 millions d’utilisateurs, même si les objectifs annuels n’ont pas forcément été atteints « un des buts fondamentaux de Spotify était de développer un meilleur service que le simple piratage ». Et de prouver « que les fans de musique ne veulent pas forcément s’échanger illégalement des titres mais simplements tout avoir au bout des doigts instantanément. » Vu l’enthousiasme provoqué par Spotify depuis son lancement, le pari pourrait bien être gagné. Et toc.
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