Troisième volet de l’enquête lesinrocks.com/Rue89 sur l’industrie musicale française. Plusieurs jours après la promesse d’iTunes de supprimer ses DRM, le point sur la mort annoncée du CD, le combat des majors pour survivre, les nouveaux acteurs et la musique bientôt gratuite
Un peu de Facebook, une pincée d’Itunes et un zeste de Fnac Spectacle. Les nouveaux acteurs de l’industrie musicale, présents sur le Web, jonglent avec les outils et, sans en avoir l’air, occupent de plus en plus de place sur le marché de la musique.
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Les marques vendent, produisent de la musique et séduisent les fans, avec du 2.0. Dans les années à venir, les majors vont devoir composer avec ces nouveaux entrants qui se développent à grande vitesse, très bientôt incontournables. Alan Gac, du label Cinq-7 (The Do, Dominique A…), prévient:
« C’est la conquête de l’Ouest, les nouveaux acteurs (FAI, Nokia, SFR) arrivent et veulent faire tous les métiers. Il va y avoir une redistribution des cartes. »
En septembre dernier, Myspace music a été lancé aux Etats-Unis. Jusqu’à présent, sur le profil Myspace d’un artiste, les internautes ne pouvaient écouter que six morceaux en streaming. Dorénavant, aux Etats-Unis et bientôt en France (courant 2009), les internautes auront accès à tout le catalogue de l’artiste, en téléchargement payant sans DRM.
« Nous avons signé un accord avec les majors et des indépendants, on finira par avoir tout le monde« , assure Olivier Hascoat, DG de Myspace France. Lucile Morin, attachée de presse, renchérit : « A terme, nous aimerions que les artistes non signés soient aussi offerts en téléchargement. »
Aussi, sur le nouveau Myspace, les fans pourront télécharger des sonneries, faire des T-shirts à l’effigie des artistes ou acheter des places de concerts. « Nous allons fournir aux artistes le moyen de monétiser leurs contenus, de créer des mini-magasins en ligne. C’est une stratégie 360°« , se réjouit Olivier Hascoat.
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Goom, radio révolution
Même stratégie 360 chez SFR. L’opérateur de téléphonie mobile au carré rouge est sur le point de devenir un poids lourd de l’industrie musicale. Le site, sur sa plateforme Attention musique fraîche, offre déjà des concerts en live, un service de billetterie et une plateforme jeunes talents. SFR a signé des accords avec toutes les maisons de disque et vend de la musique à la chaîne.
Sur le premier semestre 2008, la marque est passée numéro 2 français, derrière Itunes, pour le téléchargement de musique digitale. Le téléchargement sur mobile (sans DRM) explose. En 2008, SFR a enregistré 10 millions de téléchargements, dont 90% sur le mobile. L’achat de musique se réalise à l’acte ou, plus intéressant, via des forfaits de téléchargement illimité.
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