Le site de partage vidéo a annoncé la suppression progressive des images jugées trop sexy sur ses pages. Et le mouvement pourrait se généraliser : Ning, une plateforme similaire lui emboîte le pas.
Jusqu’à présent, coupler des termes inoffensifs (comme « lapin » et « mignon ») dans une recherche sur Youtube, c’était s’exposer au risque d’atterrir sur une vidéo de playmate sans lingerie mais avec de fausses oreilles de Bugs Bunny. Un accident amené à disparaître si l’on suit la transformation de la régulation du X sur le site de partage de vidéos. Auparavant orchestrée par la communauté de Youtubeurs qui devait signaler les contenus jugés trop borderline afin de les bannir du site, les critères vont maintenant se durcir. C’est ce que met en exergue le communiqué laconique sur le blog de Youtube. Sous couvert d’améliorer la vie des internautes, le pavé souligne l’apparition: « de standards stricts pour contenu adulte« .
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Youtube compte retirer tout visuel explicite des pages les plus vues et populaires. La raison est triple : tout d’abord, se débarrasser des spams en vidéo visionnées par les utilisateur,s qui sont en fait des liens cachés pour des sites pornographiques. Le nettoyage est aussi une manière de satisfaire les publicitaires qui ne souhaitent pas s’acoquiner (virtuellement) avec ce type de contenu. C’est enfin une mesure d’autocensure qui permettrait de prévenir les critiques et interventions du Congrès américain.
Mais YouTube n’est pas le seul site à jouer les puritains. Ning, plateforme similaire a annoncé à ses membres qu’elle n’autorisera plus la publication de « réseaux sociaux pour adultes » à partir de janvier 2009. La co-fondatrice, Gina Bianchini de s’expliquer sur le blog: « Nos partenaires publicitaires ne sont pas satisfaits de la présence de ces réseaux aux cotés de leurs publicités et ils nous demandent de leur signaler leur présence. Nous ne souhaitons pas commencer une politique de répression« . Elle note également que ces réseaux créent davantage de travail en raison des mises en demeure constantes de la Digital Millennium Copyright Act, loi américaine protégeant le droit d’auteur.
Cette décision a immédiatement déclenché une vague de commentaires acerbes, certains internautes pointant une dérive du site vers une logique sécuritaire. Ce contrôle plus large sert aussi de piqûre de rappel quant aux mésaventures que Youtube ne veut pas réitérer. Le site avait été sévèrement tancé en 2007 pour héberger des images et vidéos liées à l’idéologie Nazi. Pour en revenir au cul sur Internet, l’aseptisation de Youtube ne remet en tout cas pas en cause l’existence de ses cousins YouPorn ou Pornotube. Un soulagement pour les plus de 18 ans.
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