L’une des voix d’In Gowan Ring, héros trop méconnus d’un folk psychédélique et franchement obsédant, s’appelle Bee, l’Abeille . Ce disque, ça tombe bien, c’est du miel. Le genre de chansons éclairées à la bougie, de torch-songs de soirs de refuge, coincé par l’orage, qu’on était en droit d’attendre de Stuart Staples en randonnée loin […]
L’une des voix d’In Gowan Ring, héros trop méconnus d’un folk psychédélique et franchement obsédant, s’appelle Bee, l’Abeille . Ce disque, ça tombe bien, c’est du miel. Le genre de chansons éclairées à la bougie, de torch-songs de soirs de refuge, coincé par l’orage, qu’on était en droit d’attendre de Stuart Staples en randonnée loin des Tindersticks. Ou de Cowboy Junkies retournés à la nature. Ou de Donovan privé de dessert, condamné au désert.
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Totalement intemporelles, larguées, évadées de la logique, ces fragiles ballades jouées en famille (en secte, serait-on tenté d’écrire, tant la troupe menée par l’étrange B eirth semble coupée du monde, immergée dans son propre mysticisme) remontent bien avant l’invention de la pop ou du rock : quand Bee cesse de bourdonner ? il a effectivement le bourdon, mais ne geint pas en gerbes, laissant souvent la place aux instruments, primitifs et grandioses ?, cet album pourrait ainsi venir d’Afrique avant Peter Gabriel, des Appalaches avant la grande dépression, d’un music-hall irlandais avant l’électricité.
Du folklore du monde ? un monde sépia, mystique, baba et pas vraiment cool où cet excellent nouvel album rejoint ceux d’autres parias oubliés du psyché-folk américain, comme The Pupils, Current 93 ou Six Organs Of Admittance. Attention : les piqûres de cette Abeille peuvent engendrer l’accoutumance.
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