Tour d’horizon du programme concocté par les parutions estivales des revues de cinéma, des « Cahiers du cinéma » à « Positif » en passant par « Vertigo ».
C’est l’été et, de coutume, les mensuels s’accordent un double numéro couvrant une saison traditionnellement creuse pour les sorties salles, et profitant de ce sommeil de l’actu pour proposer des échappées. Au programme : adolescence, néoréalisme, comédiens, et bien d’autres choses.
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Les Cahiers du cinéma : l’amour des acteurs
C’est en droite ligne de leurs dernières tribunes que les Cahiers consacrent finalement un numéro complet aux comédiens. La formule inaugurale répond à un entretien récent avec Léa Seydoux, qui déplorait que les acteurs ne soient plus assez aimés par ceux qui les filment. Plaçant l’interprète au centre de l’art cinématographique, Stéphane Delorme (rédacteur en chef) ouvre donc dans ce numéro d’été une vaste célébration du jeu, avec un tour d’horizon des comédiens fétiches de la rédaction, des entretiens (Greta Gerwig, Michael Shannon, Nicolas Maury), et quelques portraits aiguisés (Ryan Gosling, Kristen Stewart).
Vertigo : spécial adolescence
La revue biannuelle, qui vient d’ailleurs de remodeler son site Internet, consacre son 45e numéro à l’âge ingrat, avec pour titre « L’empire de l’adolescence ». Dans le viseur, un retour inévitable sur Spring Breakers d’Harmony Korine, qui entre en résonance avec toute une cinématographie de corps pubères. On ne fera pas l’économie de Larry Clark (Kids, Ken Park, Marfa Girl), dont l’œuvre tient une place considérable et méritée dans ces textes très approfondis. Pour le reste, le recueil navigue principalement en terres contemporaines et américaines, où l’adolescence semble parfois trôner, mais s’échappe également du côté de Maurice Pialat (À nos amours) et Kiyoshi Kurosawa (License to Live).
Positif : Cannes et le néoréalisme
La revue revient logiquement sur le festival de Cannes, dont elle retient surtout Grand Central de Rebecca Zlotowski (réalisatrice de Belle épine), qui fait également l’objet d’un entretien.
Outre ce cahier, le numéro d’été se consacre surtout à une grande rétrospective sur le néoréalisme, de Renoir à l’incontournable Italie (Rossellini, De Sica), jusqu’aux échos contemporain de cette révolution du cinéma initiée dans les années 1930 et qui a atteint son apogée dans les années 1950. On y retrouve des entretiens parfois inédits (Giuseppe De Santis, réalisateur de Riz amer), des prolongements modernes (en Inde, en Iran, en Corée), et diverses approches proposées par les grandes signatures de la rédaction, dans un dossier très volumineux à ne pas rater.
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