Adam Green, 23 printemps, après quatre épatants albums, a un florilège de poésie porno dans l’encrier, un Brill Building dans les cordes de guitare et une volière exotique dans les cordes vocales. Aux stridences de ses enregistrements autoproduits succèdent désormais des envolées aussi crânement roucouleuses que celles d’un Rufus Wainwright ou d’un Hawksley Workman. Mais, […]
Adam Green, 23 printemps, après quatre épatants albums, a un florilège de poésie porno dans l’encrier, un Brill Building dans les cordes de guitare et une volière exotique dans les cordes vocales. Aux stridences de ses enregistrements autoproduits succèdent désormais des envolées aussi crânement roucouleuses que celles d’un Rufus Wainwright ou d’un Hawksley Workman. Mais, s’interdisant de prendre la pose, ses allumeuses de chansons préfèrent s’éclipser avant d’avoir perdu leurs mystères.
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Durant les trente et une minutes de Gemstones, quinze compos font trois petits tours (de magie) et puis s’en vont. Car aujourd’hui, Adam endosse la défroque de Mandrake et fait sortir de mélodies meringuées des ponts poil à gratter et des refrains en forme de sucettes gainsbourgiennes (Choke on a Cock ? « Etouffé par une bite« , tout un programme). Surmenage des zygomatiques garanti : dans la grande colo pour ados attardés qu’est parfois le rock indé (indécrottable ?), le confondant éclectisme de son songwriting n’empêche jamais Green de rester le plus bidonnant des baladins pour soirée barbecue et blagues de cul.
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