Du rock de Fauve ≠ au hiphop de Dinos Punchlinovic, le mot “blizzard” a la cote. Etrange ?
Alors que l’ep de Fauve ≠ se classe parmi les meilleures ventes dans les charts français, Dinos Punchlinovic, rappeur de 19 ans originaire de La Courneuve, plume affolante et rimes irrésistibles, officialise sa signature avec le label Def Jam. Si le parcours des uns diffère de la trajectoire de l’autre, les deux futurs mastodontes creusent sans le savoir leur sillon autour d’un même thème, combattu bon gré mal gré dans leurs refrains : le blizzard. Un terme inscrit dans le code génétique d’une tranche d’âge malmenée mais volontaire, représentée ici par deux modes d’expression voisins mais pas colocataires.
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Les premiers favorisent le spoken word, sorte de parler cash, comme pouvaient l’être les vers libres d’Arthur Rimbaud, déstructurés mais sensibles, sans cible déterminée, frontaux et bouleversants. A l’autre bout du ring, Dinos traque la rime comme un lion traque sa proie, majestueusement, avec l’envie chevillée au corps de sortir la tête de l’eau. Dans les deux cas, la thérapie est efficace et le succès déjà incontestable.
La clé de ce succès, aussi brutal que passionnant à suivre, est simple : en ciblant presque de manière chirurgicale le mal de l’époque, en pointant précisément du doigt les raisons de la colère, Fauve ≠ et Dinos Punchlinovic matérialisent en musique un combat jusqu’ici abstrait et fédèrent une grande partie de la jeunesse lassée des histoires sans lendemain, à l’heure où l’expression “plan cul” fait son entrée dans le dico. De l’autre côté de la Manche, le blizzard fait aussi des siennes. Duncan Jones, le fils de David Bowie, s’apprête à réaliser l’adaptation cinématographique de World of Warcraft, dont les droits sont détenus par la maison mère du jeu vidéo online, Blizzard Entertainment. Blizzard, Entertainment. Il y a vingt ans, la société américaine ne croyait pas si bien choisir son nom.
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