Du songwriting à haute tension, par un collectif parisien habité.
Lorsqu’on loue un musicien pour l’intensité de son engagement, on se réfère généralement à sa manière de pousser son chant ou son instrument dans le rouge ; plus rarement à la qualité d’incandescence de son écriture même. C’est là la notable originalité de Narrow Terence : car c’est d’abord avec sa plume que ce collectif parisien joue avec le feu, en composant des chansons à la fois soignées et intranquilles, dont la haute dramaturgie n’est pas sans rappeler les récits les plus saisissants de Deus (Mad Jerry’s Ouverture) ou de Calexico (The Art Loft Gig). Tensions harmoniques, secousses électriques, frottements poétiques des timbres (guitares, violon, mandoline, harmonium, vibraphone…), franches circulations d’énergie entre le chanteur Ronin Jun et ses partenaires… Tout, ici, contribue à transformer cette musique en un souffle brûlant, que renforcent encore les quelques esprits frappeurs qui la visitent (les ombres de Tom Waits, du Gun Club ou du Jon Spencer Blues Explosion planent ici et là). Parfaitement animé par ses auteurs comme par les fantômes qui les hantent, Low Voice Conversation est ce qu’on appelle un disque habité.
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Concerts le 21 février à Lyon, le 22 à Arles, le 23 à Marseille, le 1er mars à Annecy, le 22 à Agen.
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