Vive le Québec libre, vive surtout le Québec doué : épisode spécial de notre série sur les groupes à suivre avec ceux de nos cousins d’Amérique qui nous ont le plus marqué ces derniers mois et nous marqueront le plus les mois à venir.
MISTEUR VALAIRE
Vus il y a une paire d’année à Montréal. Vus il y a quelques jours au Nouveau Casino, une baffe, une grosse, une dont les joues ne se remettent jamais : Misteur Valaire, de Sherbrook puis Montréal, se sont transformés en une géniale machine à groover, en une construction foldingue de bricolages savants et d’idées brillantes, en fournisseurs officiels de bonheurs durables, en un groupe de derviches dont les tours de manège ne cessent qu’avec la crampe définitive des zygomatiques des spectateurs. Pour le compte-rendu du concert, c’est à cette adresse, pour les vidéos, c’est ci-dessous. Et pour l’album, Golden Bombay, c’est pas cher : comme Radiohead avant lui, le groupe l’offre à prix choisi à tous ceux qui le veulent.
Site Officiel
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Album Golden Bombay en téléchargement à prix choisi à cette adresse.
LA PATERE ROSE
Ne venez pas vous plaindre, on avait prévenu, il y a quelques semaines : on n’a pas fini de parler de la Patère Rose, groupe de l’ultra-pétulante Fanny Bloom et Thomas Hébert et Julien Harbec, membres de Misteur Valaire -décidément. On a de la suite dans les idées, encore plus dans les amours, et on continuera à parler des trois Montréalais jusqu’à l’épuisement. Qui ne risque de toute façon pas de venir : formidables sur scène, la Patère Rose tourne d’ailleurs cet automne dans le cadre du Festival les Inrocks Black XS après avoir tourné plus tôt dans l’année avec Mika, les chansons acidulées, bricoleuses, malines, violamment sexy et gentiment bubble-gum de la troupe ne lassent pas non plus sur disque.
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CLUES
Puisque le monde entier ne va parler, ces prochaines semaines, que d’Arcade Fire, on va faire un pas de côté, un retour en arrière, et rappeler qu’il existe à Montréal, sur le toujours excellent label Constellation, un autre grand, très grand, très très grand groupe rock : Clues. Composé de l’ex-justement-Arcade Fire Brendan Reed, de l’Unicorn (feu Unicorn) Alden Penner et de quelques camarades aux idées généreuses et aux horizons larges, Clues est peut-être justement la tempête qu’il manque à Arcade Fire -pour ceux qui pensent qu’Arcade Fire a tu ses propres ouragans du moins. Clues, un groupe abrasif et fascinant, capable de grands morceaux tordus et accessibles à la fois, absolument incandescent sur scène où leurs constructions aux extraordinaires contre-pieds et nuances prennent toute leur ampleur, qui a publié l’an passé un album dont on n’a pas encore fini de faire le tour.
Edit : Le groupe devait passer ce soir à Paris, mais le concert a été annulé et certains parlent de l’avenir du groupe au très conditionnel – raison de plus pour suivre ça de très près. MySpace
MARIE-PIERRE ARTHUR
On a déjà crié sur ce site, ici par exemple, notre amour pour la magnifique songwriteuse Marie-Pierre Arthur. On n’a pas du le faire assez fort, puisque les masses hexagonales n’ont pas encore eu de véritable occasion de tomber sous les charmes des chansons ciselées de cette proche des également terriblement sous-évalués Karkwa, de ses atmosphères tempétueuses, de ses constructions complexes, de sa voix envoûtante. Bon, amis français, on va se reprendre, en choeur : on va ouvrir nos bras, en grand, et on va préparer pour dès qu’elle veut un acceuil majeur. C’est un ordre. Ok ?
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SALOME LECLERC
Des oreilles amies nous ont conseillés d’aller, justement, jeter un tympan, ou deux, sur les chansons de la (très) jeune Québécoise Salomé Leclerc. On s’est exécuté, et on découvre quelques petits trésors. Tous simples, les trésors, et pourtant riches : une guitare, des mélodies bien troussées, de jolies paroles, un minois mignon et surtout une jeune fille capable, avec « si peu », de tenir en haleine les attentions et de capter les sentiments de tous ceux qui la voient sur scène.
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