L’album et documentaire live de Mogwai est dans les bacs et est une grande oeuvre : écoute intégrale, extrait du magnifique film réalisé par les amis Vincent Moon et Nat Le Scouarnec et interview de Stuart.
INTERVIEW
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Mogwai n’est plus un groupe très jeune… Pourquoi sortir un live si tard dans votre carrière, malgré votre grande réputation scénique ?
On y pensait depuis quelque temps, plus à un live classique qu’à un film, mais on n’avait simplement pas trouvé les bonnes personnes, pas des gens à qui on pouvait entièrement remettre notre confiance. On a d’abord rencontré Nat et Vincent à Reims, ils ont fait un premier essai : ça a immédiatement collé. Sans que cela nous surprenne trop, d’ailleurs : on connaissait déjà pas trop mal leur travail, on avait vu pas mal des choses qu’ils avaient réalisé, et on savait qu’on partageait à peu près les mêmes idées, les mêmes envies, les mêmes goûts. On les savait honnêtes avec la musique, on pense partager ça avec eux.
Voir Mogwai sur scène ou dans le confort de son canapé est très différent… Trouvez-vous que Special Moves a réussi à surmonter la difficulté de la retranscription émotionnelle ?
J’ai vu le film pour la première fois sur un grand écran, et je dois dire que j’ai immédiatement trouvé que ça fonctionnait parfaitement. Je pense que le film est parfait pour les gens qui nous ont vus sur scène, qu’il représente assez bien ce que l’on fait en live.
Comment s’est passée la collaboration? Leur style est particulier : en avez-vous parlé auparavant, aviez-vous des envies, des idées?
On leur avait laissé une carte blanche absolue. Tellement absolu que je n’ai par exemple découvert que le film était en noir et blanc qu’au moment du premier visionnage… (rires) Ca tombe bien, je trouve que leur manière de traiter la lumière, que le grain qu’ils ont trouvé correspond très bien à la manière dont on pense la musique. J’aime la manière dont ils jouent sur le clair-obscur, je trouve que la manière dont c’est filmé et monté ne met pas trop le groupe en avant, mais insiste sur l’ambiance générale. On les a laissé faire, et c’est pour nous parfait.
Que peux-tu me dire de ce titre, Special Moves?
(rires) C’est un peu n’importe quoi : ça vient tout simplement des mouvements spéciaux et des combos qu’on peut faire dans les jeux vidéos, Street Fighter par exemple…
Et l’avenir, pour Mogwai ?
On entre en studio dans les toutes prochaines semaines pour enregistrer un nouvel album ; on espère le publier en février prochain. Quant à un nouveau travail sur l’image, on y pense tout le temps, c’est quelque chose qu’on adore faire. Mais nos tournées rendent la chose compliquée, on a du refuser quelques propositions. Et puis maintenant qu’on a bossé avec Vincent et Nat, ça va être plus compliqué de trouver le bon projet… Peut-être devrions-nous écrire notre propre film…
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